Candidatures au poste de Secrétaire général de l'ONU : Mogens Lykketoft salue une 'nouvelle norme de transparence'

Au terme de trois jours de dialogues informels publics entre l'Assemblée générale de l'ONU et les neuf candidats déclarés au poste de Secrétaire général de l'Organisation, le Président de l'Assemblée générale, Mogens Lykketoft, s'est félicité de cette procédure inédite dans l'histoire des Nations Unies.

« Nous avons introduit une nouvelle norme de transparence et d'inclusion dans le processus de nomination qui a également le potentiel d'influer sur le résultat final de la sélection du Secrétaire général », a déclaré jeudi soir M. Lykketoft, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York.

Dans le cadre de ces dialogues informels, commencés mardi, chaque candidat avait deux heures au cours desquelles il devait faire une présentation orale sur sa candidature et sur la façon dont il compte faire face aux défis qui attendent l'Organisation. Les candidats devaient ensuite répondre à des questions posées par les Etats membres et la société civile.

Ces dialogues publics informels sont une nouveauté dans le processus de sélection du Secrétaire général, qui doit aboutir à la recommandation d'un candidat par le Conseil de sécurité de l'ONU. Jusqu'à présent, les huit précédents Secrétaires généraux que l'ONU a eus en 70 ans d'existence ont tous été sélectionnés par les 15 membres dans le cadre d'un processus relativement fermé. Les promoteurs de ces dialogues informels espèrent que cet exercice de transparence dans la sélection du prochain Secrétaire général influera sur la recommandation faite par le Conseil.

Au total, cette semaine, les neuf candidats, dont quatre femmes et cinq hommes, pour remplacer l'actuel Secrétaire général Ban Ki-moon, dont le mandat expire le 31 décembre 2016, ont répondu à environ 800 questions, a précisé le Président de l'Assemblée générale.

Les neufs candidats à avoir passé leur 'entretien d'embauche' devant l'Assemblée générale sont, par ordre d'apparition : Igor Luksic, le Vice-Premier ministre et Ministre des affaires étrangères et de l'intégration européenne du Monténégro ; Irina Bokova, l'actuelle Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ; Antonio Guterres, qui était récemment encore Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ; Danilo Türk, ancien Président de Slovénie ; Vesna Pusic, ancienne Ministre des affaires étrangères et des affaires européennes et ancienne Première Vice Premier ministre de Croatie ; Natalia Gherman, ancienne Vice-Premier ministre et ancienne Ministre des affaires étrangères et de l'intégration européenne de la République de Moldavie ; Vuk Jeremic, qui fut Président de la 67ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies et a été Ministre des affaires étrangères de Serbie ; Helen Clark, ancienne Premier ministre de Nouvelle-Zélande et actuelle Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ; et Srgjan Kerim, ancien Ministre des affaires étrangères de l'ancienne République yougoslave de Macédoine et Président de la 62ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Selon M. Lykketoft, presque tous les pays étaient représentés dans l'assistance pour poser des questions au cours de ces dialogues.

« Mon impression est que, durant ma courte expérience à l'ONU, au cours des derniers mois, nous n'avons jamais eu des discussions aussi franches et substantielles sur l'avenir des Nations Unies que celles que nous avons eues lors de ces dialogues informels », a salué le Président l'Assemblée générale.

« Nous avons parlé des vertus et des défauts de l'ONU ; et les candidats ont présenté un grand nombre de points de vue intéressants sur la façon d'améliorer encore plus notre façon de faire les choses », a-t-il ajouté.

Alors que de nouveaux candidats peuvent potentiellement se déclarer, en plus des neufs actuels, de nouveaux dialogues informels pourraient avoir lieu dans les semaines et les mois à venir, a indiqué M. Lykketoft.