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L'ONU et ses partenaires appellent Israéliens et Palestiniens à la retenue

Des camarades de classe se tiennent par la main à côté des décombres d'une partie détruite de l'école des filles Shuje'iyah dans l'est de la ville de Gaza. Photo : UNICEF / Eyad El Baba
Des camarades de classe se tiennent par la main à côté des décombres d'une partie détruite de l'école des filles Shuje'iyah dans l'est de la ville de Gaza. Photo : UNICEF / Eyad El Baba

L'ONU et ses partenaires appellent Israéliens et Palestiniens à la retenue

A l'issue d'une réunion à Munich, en Allemagne, l'ONU et ses partenaires, réunis au sein du Quatuor sur le Moyen-Orient, ont appelé vendredi Israéliens et Palestiniens à réduire les tensions et à s'engager résolument sur la voie d'une solution à deux Etats.

La Haute-représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, le Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, ont représenté les membres du Quatuor à cette réunion.

Dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre, le Quatuor « a condamné tous les actes de terreur et exprimé sa vive préoccupation concernant la poursuite de la violence contre les civils ». « Réitérant son appel à la retenue, le Quatuor a appelé toutes les parties à rejeter l'incitation à la violence et à prendre des mesures pour réduire les tensions actuelles », ajoute le communiqué.

Le Quatuor a aussi exprimé sa vive préoccupation concernant la poursuite des activités de colonisation et le taux élevé de démolition de structures palestiniennes, qui mettent dangereusement en péril la viabilité d'une solution à deux Etats. Le Quatuor a réaffirmé que les mesures unilatérales prises par l'une des parties ne peut pas préjuger de l'issue d'une solution négociée.

Le Quatuor a réaffirmé que « le statu quo est intenable ». Selon lui, les deux parties « doivent rapidement démontrer un véritable engagement envers une solution à deux Etats dans le but de rétablir la confiance et éviter une escalade ».

De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit préoccupé par les informations selon lesquelles les Brigades Qassam, la branche armée du Hamas, ont exécuté un de leurs membres à Gaza le 7 février.

« Le meurtre de Mahmoud Ishtewi pourrait constituer une exécution extra-judiciaire et une privation arbitraire de la vie. Nous appelons les autorités palestiniennes, y compris les autorités de Gaza, à lancer rapidement une enquête indépendante et crédible », a dit une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d'un point de presse à Genève.

Le HCDH s'est aussi dit préoccupé par la situation de Mohammad Al-Qiq, un Palestinien en grève de la faim depuis 80 jours pour protester contre sa détention administrative en Israël. « Son état est jugé comme étant critique. Nous demandons encore une fois à ce que M. Al-Qiq et toutes les personnes faisant l'objet d'une détention administrative en Israël soient inculpés d'une infraction pénale ou bien libérés immédiatement », a dit Mme Pouilly.