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A Munich, l'ONU et ses partenaires se mettent d'accord sur l'accès humanitaire aux zones assiégées en Syrie

Le 11 janvier 2016, à Madaya, une femme attend la permission de quitter la ville assiégée. Photo UNICEF/UN07229/Al Saleh, PAM
Le 11 janvier 2016, à Madaya, une femme attend la permission de quitter la ville assiégée. Photo UNICEF/UN07229/Al Saleh, PAM

A Munich, l'ONU et ses partenaires se mettent d'accord sur l'accès humanitaire aux zones assiégées en Syrie

A l'occasion d'une réunion à Munich, l'ONU et ses partenaires au sein du Groupe international de soutien à la Syrie ont décidé jeudi que l'accès humanitaire aux zones assiégées dans ce pays débuterait cette semaine et qu'un groupe de travail élaborerait dans la semaine à venir les modalités d'une cessation des hostilités à travers le pays.

“Afin d'accélérer la livraison rapide de l'aide humanitaire, la livraison durable de cette assistance commencera cette semaine par voie aérienne à Deir Ez Zor et simultanément à Fouah, Kafrayah, aux zones assiégées de la région de Damas, à Madaya, Mouadhimiyeh, et à Kafr Batna par voie terrestre, et continuera tant que les besoins humanitaires persisteront”, a déclaré le Groupe dans un communiqué de presse.

“L'accès humanitaire à ces zones qui en ont le plus besoin sera une première étape vers un accès complet, durable et sans restriction à travers tout le pays”, a-t-il ajouté. Un groupe de travail sur l'humanitaire a été chargé de se réunir vendredi 12 février et la semaine prochaine pour mettre en place cet accès humanitaire.

Les membres du Groupe international de soutien à la Syrie ont également convenu “qu'une cessation des hostilités dans l'ensemble du pays doit être mise en oeuvre rapidement et devrait s'appliquer à toutes les parties actuellement impliquées dans les affrontements militaires ou paramilitaires contre les autres parties impliquées, à l'exception de Daech, Jabhat al-Nusra, ou les autres groupes désignés comme organisations terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU”.

Ils se sont également engagés à user de leur influence “pour une réduction immédiate et significative de la violence menant à une cessation des hostilités dans tout le pays”.

Le Groupe international a établi un groupe de travail sur le cessez-le-feu, sous l'égide de l'ONU. Il sera co-présidé par la Russie et les Etats-Unis et inclura des responsables politiques et militaires, avec la participation de membres du Groupe international ayant une influence sur les groupes armés d'opposition ou les forces combattant en appui au gouvernement syrien.

“La cessation des hostilités commencera dans une semaine, après confirmation par le gouvernement syrien et l'opposition, suivant des consultations appropriées en Syrie”, poursuit le communiqué. “Pendant cette semaine, le groupe de travail développera les modalités pour la cessation des hostilités”.

Les membres du Groupe international de soutien à la Syrie ont réaffirmé qu'il était impératif que toutes les parties prenantes s'impliquent dans les négociations sous l'égide de l'ONU dès que possible afin d'arriver à un accord dans les six mois sur une transition politique en Syrie.

Outre l'ONU, le Groupe international de soutien à la Syrie comprend la Ligue des Etats arabes, la Chine, l'Egypte, l'Union européenne, la France, l'Allemagne, l'Iran, l'Iraq, l'Italie, la Jordanie, le Liban, l'Organisation de la coopération islamique, Oman, Qatar, la Russie, l'Arabie saoudite, la Turquie, les Emirats arabes unis, le Royaume Uni, et les Etats-Unis.