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Syrie : le chef de l'ONU encouragé par les nouveaux pourparlers à Vienne

Dans le camp de Tishreen pour personnes déplacées à Alep, en Syrie, les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes. Photo : UNICEF / Razan Rashidi
Dans le camp de Tishreen pour personnes déplacées à Alep, en Syrie, les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes. Photo : UNICEF / Razan Rashidi

Syrie : le chef de l'ONU encouragé par les nouveaux pourparlers à Vienne

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit encouragé par le fait que les parties prenantes internationales se retrouvent ce samedi à Vienne, en Autriche, pour poursuivre leurs efforts destinés à répondre à la grave situation en Syrie et à parvenir à un règlement politique pour mettre fin à la violence le plus tôt possible.

Selon la presse, ces pourparlers réunissent une vingtaine de pays en profond désaccord sur le sort du Président syrien Bachar al-Assad. Une première réunion multilatérale le 30 octobre dans la capitale autrichienne avait donné lieu à un communiqué commun consensuel, les grandes puissances et les pays de la région s'accordant pour tenter d'esquisser les contours d'une transition politique en Syrie.

A la suite de cette réunion du 30 octobre, le Secrétaire général de l'ONU a chargé le Secrétariat des Nations Unies « d'accélérer la planification des modalités pour aider à la mise en œuvre d'un processus politique et d'un cessez-le-feu dans tout le pays », a indiqué son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée samedi.

« Le Secrétaire général espère également que la réunion va faire des progrès pour assurer un accès humanitaire sur tout le territoire de la Syrie, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.

Le chef de l'ONU a exhorté les participants aux pourparlers à Vienne « de dépasser leurs divergences sur la Syrie et de profiter de ce rare moment d'opportunité diplomatique pour mettre fin au conflit et faire progresser leur recherche d'une solution politique négociée ». Il a promis le plein appui des Nations Unies pour faire avancer ce processus.

Le Secrétaire général a réitéré la nécessité d'un processus unique de médiation pour assurer que la communauté internationale parle d'une voix forte.

Dans le cadre de l'accélération des efforts diplomatiques pour faire avancer une solution politique à la crise, l'Envoyé spécial Staffan de Mistura reste prêt à convoquer des pourparlers intra-syriens, s'appuyant sur les considérables travaux préparatoires entrepris à ce jour, a dit le porte-parole.

A l'issue de la réunion de Vienne, les membres du Groupe international de soutien à la Syrie, dont les Nations Unies, ont condamné dans un communiqué commun publié samedi les attaques terroristes à Paris le 13 novembre et les récentes attaques à Beyrouth, en Iraq, à Ankara et en Egypte.

S'agissant de la Syrie, ils ont convenu de soutenir et de travailler à la mise en place d'un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien. “Le cessez-le-feu ne s'appliquerait pas aux opérations offensives ou défensives contre Daech ou Nousra, ou tout autre autre groupe considéré comme terroriste” par le Groupe international de soutien à la Syrie.

Le groupe a convenu que l'ONU “devrait prendre la tête des efforts, en consultation avec les parties intéressées, afin de déterminer les exigences et les modalités d'un cessez-le-feu”.

Il a également jugé nécessaire “de réunir les représentants de l'opposition et du gouvernement syriens dans le cadre de négociations formelles sous l'égide de l'ONU, dès que possible, avec comme date visée le 1er janvier”.

Le groupe a salué les efforts de l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et a indiqué qu'il prévoyait de se retrouver une nouvelle fois dans environ un mois pour faire le point de la situation.