Iraq : l'envoyé de l'ONU préoccupé par la montée des tensions dans la région du Kurdistan
« J'approuve les efforts visant à rétablir et à maintenir l'ordre et le calme », a déclaré M. Kubis dans un communiqué de presse. « La confrontation devrait céder la place à un dialogue politique de bonne foi et des négociations guidées par les principes de la démocratie et du compromis », a-t-il ajouté
« Il est urgent pour tous les partis politiques d'agir avec détermination afin de poursuivre la désescalade des tensions politiques, de prévenir la violence et de trouver des solutions à l'impasse politique prolongée sur la question de la présidence et des réformes, le tout sans créer de vide politique », a poursuivi le Représentant spécial.
M. Kubiš a déclaré que les tensions actuelles risquent d'exacerber une situation déjà difficile pour la population, qui fait face à de nombreux défis, y compris la lutte contre Daech, la crise budgétaire, les difficultés économiques et 1,7 million de personnes déplacées.
Le Représentant spécial a également noté que « les partis politiques dans la région du Kurdistan iraquien (KR-I) doivent donner la priorité à la paix, la sécurité et la stabilité pour le bien du peuple, de la région et du pays ».
Dans cette perspective, il a exhorté « tous les dirigeants politiques à entendre la voix des Peshmergas, qui se battent au front contre l'ennemi terroriste Daesh, afin de stabiliser le KR-I, le rendre plus sûr et uni face à cette menace, et faire avancer les réformes économique et sociale et la justice ».
M. Kubiš a par ailleurs condamné les pertes en vies humaines et les blessés de ce week-end, aussi bien chez les manifestants que parmi les forces de police, ainsi que la destruction de bureaux.
« Les autorités doivent garantir le droit des gens à exiger pacifiquement leurs droits et la bonne gouvernance ; et les manifestants doivent respecter la loi et renoncer à la violence et aux provocations », a-t-il déclaré.
Le Représentant spécial a également souligné que « les accusations et les déclarations incendiaires que les partis politiques se sont adressés les uns les autres, instrumentalisant les médias traditionnels et sociaux, ont contribué à la montée des tensions et à la tournure violente qu'ont prise les manifestations ».