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Afghanistan : la MANUA préoccupée par de possibles exécutions sommaires à Kunduz

Le Représentant spécial pour l'Afghanistan, Nicholas Haysom. Photo MANUA/Fardin Waezi
Le Représentant spécial pour l'Afghanistan, Nicholas Haysom. Photo MANUA/Fardin Waezi

Afghanistan : la MANUA préoccupée par de possibles exécutions sommaires à Kunduz

Alors que la situation reste tendue à Kunduz, cette ville du nord de l'Afghanistan attaquée la lundi par des Talibans, la Mission d'assistance des Nations Unies dans ce pays (MANUA) a rappelé mercredi à toutes les parties au conflit leur obligation de protéger les civils et de respecter les droits de l'homme.

« Je suis profondément préoccupé par la situation à Kunduz à la suite de l'attaque des Talibans sur la ville », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afghanistan et chef de la MANUA, Nicholas Haysom, dans un communiqué de presse. « Les rapports faisant état d'exécutions sommaires, y compris des travailleurs de santé, d'enlèvements, de refus de soins médicaux et de restrictions à la circulation hors de la ville sont particulièrement inquiétants », a-t-il ajouté.

La veille le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait également exprimé sa profonde préoccupation face à la situation des droits de l'homme à Kunduz, précisant que l'attaque des Talibans a déclenché des combats au sol dans toute la ville avec les forces de sécurité afghanes. Les forces pro-gouvernementales ont également mené des frappes aériennes dans certains quartiers de Kunduz, avait précisé le Haut-Commissaire.

« Les rapports préliminaires indiquent que les combats en cours ont causé la mort ou blessé plus de 100 civils, et nous craignons que le nombre de victimes augmente », a indiqué M. Haysom, ajoutant que jusqu'à 6.000 civils auraient fui la ville en raison des combats.

« La protection des civils doit rester au cœur de toute réponse à la situation actuelle à Kunduz, et les Talibans et forces de sécurité afghanes doivent prendre toutes les mesures possibles pour prévenir les victimes civiles », a quant à lui déclaré le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Afghanistan, Mark Bowden.

« Les parties au conflit ne doivent pas utiliser d'engin explosifs improvisés et d'armes lourdes dans les zones peuplées de la ville. Les blessés doivent être autorisés à accéder aux établissements médicaux pour être traités et les parties au conflit ne doivent pas entraver le travail du personnel humanitaire et médical », a-t-il ajouté.