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Le Président des Etats-Unis plaide pour la diplomatie dans un monde intégré

Le Président des Etats-Unis, Barack Obama. Photo : ONU/Cia Pak
Le Président des Etats-Unis, Barack Obama. Photo : ONU/Cia Pak

Le Président des Etats-Unis plaide pour la diplomatie dans un monde intégré

A l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies lundi à New York, le Président des Etats-Unis, Barack Obama, a appelé à privilégier la diplomatie dans les relations internationales.

« En tant que Président des États-Unis, je suis conscient des dangers qui nous guettent », a déclaré M. Obama dans un discours. « Je dirige l'armée la plus puissante que le monde ait jamais connu, et je n'hésiterai jamais à protéger mon pays ou nos alliés, unilatéralement, et par la force si nécessaire ».

« Mais je suis devant vous aujourd'hui avec la conviction que nous, les nations du monde, ne pouvons pas revenir à l'ancienne manière marquée par le conflit et la force. Nous vivons dans un monde intégré dans lequel nous avons tous intérêt au succès de l'autre », a-t-il ajouté. « Aucune nation dans cette Assemblée ne peut se prémunir contre la menace du terrorisme ; contre le risque de contagion financière ; contre le flux de migrants ; ou contre les risques d'une planète qui se réchauffe ».

Les Etats-Unis, bien qu'ils soient très puissants, « ne peuvent pas résoudre seuls les problèmes du monde », a insisté Barack Obama, rappelant la « leçon » fournie par l'intervention en Iraq en 2003.

« Je crois que dans le monde d'aujourd'hui, la mesure de la force ne se définit plus par le contrôle d'un territoire, et la prospérité durable ne vient pas uniquement de la capacité à extraire des ressources. La force des nations dépend de la réussite de leur population », a-t-il ajouté.

Le Président américain a reconnu que « la diplomatie est difficile » et « pas toujours populaire » mais il a jugé nécessaire que les dirigeants des grandes nations prennent des risques et sachent admettre ce qui ne fonctionne pas.

Il a pris l'exemple de la politique des Etats-Unis à l'égard de Cuba qui depuis cinquante ans « a échoué à améliorer la vie du peuple cubain ». « Nous avons changé cela. Nous continuons à avoir des différences avec le gouvernement cubain. Nous allons continuer à défendre les droits de l'homme. Mais nous abordons ces questions à travers les relations diplomatiques, ainsi que des relations commerciales et des liens entre populations accrus », a-t-il dit.

S'agissant du conflit en Syrie, Barack Obama a estimé que la puissance militaire n'était « pas suffisante pour régler » la situation dans ce pays. « Une stabilité durable ne pourra prendre racine que lorsque les Syriens forgeront un accord pour vivre ensemble en paix ».

« Les États-Unis sont prêts à travailler avec tout pays, y compris la Russie et l'Iran, pour résoudre le conflit. Mais nous devons reconnaître qu'après tant de sang versé, on ne peut pas revenir au statu quo d'avant la guerre », a déclaré le Président américain.

Selon lui, « le réalisme veut qu'un compromis sera nécessaire pour mettre fin aux combats et finalement éradiquer l'EIIL (Etats islamique d'Iraq et du Levant) ». Mais ce réalisme exige également une transition qui ne serait pas gérée par le Président syrien Bachar Al-Assad mais par un nouveau dirigeant, « par un gouvernement inclusif qui reconnaît qu'il faut mettre fin à ce chaos de sorte que le peuple syrien puisse reconstruire ».