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L'Iran se dit prêt à participer à l'élimination du terrorisme et à œuvrer en faveur de la démocratie au Proche-Orient

Le Président d'Iran Hassan Rouhani devant l'Assemblée générale. Photo ONU/Loey Felipe
Le Président d'Iran Hassan Rouhani devant l'Assemblée générale. Photo ONU/Loey Felipe

L'Iran se dit prêt à participer à l'élimination du terrorisme et à œuvrer en faveur de la démocratie au Proche-Orient

Le Président de la République d'Iran, Hassan Rouhani, a affirmé lundi que son pays était prêt à la coexistence pacifique et à la coopération avec tous les autres Etats et notamment à « aider à l'élimination du terrorisme et ouvrir la voie de la démocratie » au Proche-Orient.

« La plus grave menace pour le monde aujourd'hui est que des organisations terroristes deviennent des Etats terroristes », a déclaré M. Rouhani dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. « Nous déplorons que des soulèvements populaires nationaux dans notre région soient déviés de leur but par des terroristes et que le destin de certaines nations soit déterminé par les armes et la terreur, plutôt que par des bulletins de vote », a-t-il ajouté.

« Nous proposons que la lutte contre le terrorisme soit inscrite dans un document international à caractère contraignant et qu'aucun pays ne soit autorisé à recourir au terrorisme en vue d'intervenir dans les affaires d'autres pays. Nous sommes prêts à aider à l'élimination du terrorisme et à ouvrir la voie vers la démocratie, et à assurer que le cours des événements ne soit plus dicté par les armes dans la région », a encore dit le Président iranien.

« De même que nous avons aidé à l'établissement de la démocratie en Iraq et en Afghanistan, nous sommes prêts à aider à l'avènement de la démocratie en Syrie et aussi au Yémen », a-t-il assuré.

« Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, tout en sauvegardant son héritage historique et culturel, l'Iran regarde vers l'avenir –pas seulement l'avenir lointain mais aussi l'avenir proche, avec une perspective brillante de coopération et de coexistence. Je dis à toutes les nations et à tous les gouvernements: nous n'oublierons pas le passé, mais nous ne voulons pas vivre dans le passé. Nous n'oublierons pas la guerre et les sanctions mais nous voulons la paix et le développement. A travers le Plan d'action global conjoint (l'accord récemment conclu avec six puissances internationales sur son programme nucléaire), nous ne recherchions pas seulement un accord nucléaire. Nous voulons suggérer une nouvelle manière constructive de restaurer l'ordre international. Un ordre basé sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires internes des autres pays, ainsi que sur une coopération et une coexistence durables entre les membres des Nations Unies ».

Avant de prononcer ces paroles d'ouverture, M. Rouhani a débuté son discours en accusant l'Arabie saoudite d'être responsable de la bousculade mortelle survenue lors du traditionnel pèlerinage musulman à La Mecque, dans laquelle plus de 700 personnes ont été tuées et plus de 800 autres ont été blessées.

Ces personnes, a-t-il dit, « sont malheureusement tombées victimes de l'incompétence et de la mauvaise gestion des responsables ». « L'opinion publique exige que les responsables saoudiens remplissent sans tarder leurs obligations internationales et accordent rapidement un accès consulaire pour permettre une prompte identification des corps des personnes décédées et leur rapatriement », a-t-il affirmé.

Revenant enfin sur l'accord nucléaire entre son pays et les six puissances, qu'il a qualifié de « brillant exemple » de victoire de la diplomatie sur la guerre, M. Rouhani a appelé les puissances nucléaires à « prendre les mesures nécessaires pour honorer leur engagement en faveur d'un désarmement nucléaire complet basé sur l'article 6 du Traité de non-prolifération ».

En outre, « nous attendons d'elles qu'elles jouent un rôle positif dans la création au Proche-Orient d'une zone débarrassée des armes nucléaires et qu'elles ne permettent pas au régime sioniste de rester le seul obstacle à la réalisation de cette importante initiative », a-t-il ajouté.

Cet accord, a-t-il encore dit, « peut et devrait inaugurer une nouvelle ère et conduire à des évolutions positives en ce qui concerne l'établissement d'une paix durable et de la stabilité dans la région ».