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Crise des réfugiés : Ban Ki-moon appelle à venir en aide aux hommes, femmes et enfants qui fuient la guerre

Près de la ville de Gevgelija, dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine, une petite fille syrienne attend de monter dans un train à la frontière serbe. Photo UNICEF/Tomislav Georgiev
Près de la ville de Gevgelija, dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine, une petite fille syrienne attend de monter dans un train à la frontière serbe. Photo UNICEF/Tomislav Georgiev

Crise des réfugiés : Ban Ki-moon appelle à venir en aide aux hommes, femmes et enfants qui fuient la guerre

Alors que l'Europe est confrontée à une arrivée massive de réfugiés et de migrants, en provenance notamment de Syrie, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mercredi à venir en aide à ces personnes qui fuient la guerre et les persécutions.

« Les hommes, les femmes et les enfants qui fuient la guerre et les persécutions méritent un réel soutien, y compris l'asile », a dit M. Ban lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. « Je demande à ceux qui font obstacle aux droits des réfugiés à se mettre à leur place ».

Selon lui, « les personnes confrontées à des bombes barils et à la brutalité dans leur pays vont continuer à chercher une autre vie ailleurs ». « Les gens ayant peu de perspectives chez eux continueront à chercher des opportunités ailleurs. Cela est naturel. C'est ce chacun d'entre nous ferait ».

Le chef de l'ONU a salué les pays qui font « de manière admirable » tout ce qu'ils peuvent pour aider les gens dans le besoin. Il a cité le Liban qui accueille des réfugiés syriens représentant un quart de sa population. Il a cité également la Jordanie qui accueille des Syriens comptant pour près de 10% de sa population.

« Et environ 2 millions de Syriens vivent aujourd'hui en Turquie », a-t-il souligné.

Ban Ki-moon a également salué les dirigeants et les citoyens de nombreux pays, dont l'Allemagne, la Suède et l'Autriche, pour avoir ouvert leurs portes et montré leur solidarité.

« Je suis aussi reconnaissant de la générosité financière de plusieurs pays pour faire face aux conséquences humanitaires, en particulier le Royaume-Uni et le Koweït », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a indiqué que le 30 septembre il y aurait une réunion de haut niveau pour mobiliser les énergies en faveur des réfugiés. « J'exhorte tous les Etats à assumer leurs responsabilités et être à la hauteur de leurs obligations légales », a-t-il ajouté.

De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit persuadé que seule une intervention d'urgence européenne unie pouvait répondre à la crise actuelle des réfugiés et des migrants.

Selon le HCR, les mesures individuelles prises par chaque pays ne vont pas résoudre le problème, mais ne feront qu'aggraver une situation déjà chaotique et accroître les tensions entre les Etats à un moment où l'Europe a besoin de plus de solidarité et de confiance.

Le HCR s'est dit particulièrement préoccupé par une série de mesures restrictives introduites récemment par la Hongrie et la façon dont elles sont mises en œuvre, ce qui entraîne un accès extrêmement limité pour les réfugiés à la frontière. La nouvelle législation prévoit des mesures dissuasives, certaines contraires au droit international et à la jurisprudence européenne concernant les demandeurs d'asile et les réfugiés.

« Le HCR appelle de nouveau les autorités hongroises à veiller à un accès sans entrave pour les personnes ayant besoin de protection conformément à ses obligations légales et morales », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres. « Les États devraient gérer leurs frontières d'une manière qui soit compatible avec le droit communautaire et international, y compris en garantissant le droit de demander l'asile ».