Za'atari, le plus grand camp de réfugiés au Moyen-Orient, a trois ans
Selon l'agence onusienne, les conditions de vie de plus d'un demi-million de réfugiés vivant dans les villes jordaniennes, en dehors des camps, deviennent de plus en plus difficile, entraînant le gonflement de la population des autres camps.
« Avec Za'atari à pleine capacité, le nombre de réfugiés urbains qui cherchent un refuge dans le deuxième camp de Jordanie, à Azraq, a quadruplé au cours des six premiers mois de cette année », a indiqué une porte-parole du HCR, Ariane Rummery, lors d'une conférence de presse à Genève.
Cette tendance est due à la vulnérabilité croissante des réfugiés urbains en Jordanie dont les économies sont épuisées après des années d'exil, et qui sont incapables de trouver des moyens de subsistance légaux sécurisés. Ceux qui vivent à Amman, en particulier, tentent de survivre dans une des villes les plus chères du Moyen-Orient.
La plupart ont vu la valeur des coupons mensuels alimentaires du PAM réduite au cours des derniers mois et ils risquent même de ne plus en bénéficier du tout à partir du mois prochain, a précisé la porte-parole.
Le camp de Za'atari, qui a été créé le 29 juillet 2012, est le plus grand camp de réfugiés au Moyen-Orient et compte près de 81.000 résidents syriens. Plus de la moitié de la population du camp est composée d'enfants.
En tout, plus de 4 millions de réfugiés sont enregistrés dans les pays voisins de la Syrie, dont 629.000 en Jordanie.