Syrie : l'UNICEF salue la restauration de l'eau courante à Alep
Alors que les résidents d'Alep, en Syrie, étaient privés depuis plusieurs semaines d'accès à l'eau courante, la restauration des systèmes d'approvisionnement en eau de la ville a enfin commencé, s'est félicité mercredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
L'interruption de l'approvisionnement en eau courante à Alep était liée à une combinaison de facteurs, a expliqué l'agence onusienne dans un communiqué de presse, notamment les coupures fréquentes d'électricité au sein de la ville et les actions de sabotage délibérément mises en uvre par les parties au conflit.
La restauration en cours des systèmes d'approvisionnement en eau est d'autant plus salutaire pour les habitants que les coupures d'eau courante augmentent les risques de maladies d'origine hydrique, en particulier chez les enfants.
« Ces coupures d'eau se sont produites au pire moment possible, alors que les Syriens souffrent d'une intense vague de chaleur durant l'été », a déclaré la Représentante de l'UNICEF en Syrie, Hanaa Singer. « Certains quartiers ont été dépourvus d'eau courante pendant près de trois semaines, ce qui a rendu des centaines de milliers d'enfants vulnérables à la soif, la déshydratation et la maladie », a-t-elle ajouté.
Depuis début juillet 2015, 41% des enfants qui fréquentent les cliniques soutenues par l'UNICEF dans le gouvernorat d'Alep (environ 3.000 enfants) ont signalé qu'ils souffraient de diarrhée.
Pour faire face à la crise, et en dépit de la violence en cours, l'UNICEF a triplé ses convois d'approvisionnement en eau par camion, passant de 800.000 à 2,5 millions de litres d'eau distribués chaque jour. L'agence a ainsi été en mesure de livrer 15 litres d'eau par personne et par jour à environ 200.000 personnes dans certaines des communautés d'Alep les plus touchées. L'UNICEF participe également au forage de 50 puits pour trouver une solution sur le long terme à ce problème.
Malgré ces différents efforts, l'agence s'est dite préoccupée par le sort de 500.000 résidents d'Alep qui peinent actuellement à accéder à suffisamment d'eau au quotidien pour survivre.
L'UNICEF a par ailleurs appelé les parties à cesser de provoquer délibérément des coupures d'eau courante et d'entraver les distributions d'eau, en vertu du droit international humanitaire.