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Syrie : le chef de l'ONU appelle à trouver une issue à la folie meurtrière

Des enfants dans le camp de Tesreen, à Alep, en Syrie. Photo OCHA/Josephine Guerrero
Des enfants dans le camp de Tesreen, à Alep, en Syrie. Photo OCHA/Josephine Guerrero

Syrie : le chef de l'ONU appelle à trouver une issue à la folie meurtrière

Trois ans après l'adoption du Communiqué de Genève destiné à résoudre le conflit qui ravage la Syrie, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé mardi honteux que les souffrances du peuple syrien continuent de s'aggraver.

« Plus de 220.000 Syriens sont morts. Près de la moitié de la population du pays a été contrainte de fuir. Les civils font face à un barrage de bombes baril et d'autres violations atroces des droits humains telles que la torture et la détention prolongée de dizaines de milliers d'entre eux », a rappelé M. Ban dans une déclaration.

« L'impunité ne doit pas exister pour une telle inhumanité », a-t-il ajouté.

Il a noté que différentes parties du pays étaient de plus en plus contrôlées par une mosaïque d'acteurs syriens et non étatiques, y compris Daech et le Front Al-Nosra, que le patrimoine culturel du pays était attaqué, et que la Syrie était sur le point de s'effondrer, accroissant les dangers menaçant la région la plus instable dans le monde.

Selon lui, la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité, ne peuvent pas se permettre de gaspiller davantage de temps pour mettre fin au cycle de la violence.

L'Envoyé spécial sur la Syrie, Staffan de Mistura, est engagé dans une série de consultations sur la façon dont le Communiqué de Genève peut enfin être traduit en mesures concrètes pour améliorer le sort du peuple syrien.

« Le coût humain d'un retard supplémentaire devrait être inacceptable pour tous - stratégiquement, politiquement et moralement. Je lance un appel dans les termes les plus forts possibles à la communauté internationale pour qu'elle se réunisse avec mon Envoyé spécial afin de travailler véritablement à la mise en œuvre du Communiqué de Genève avant que de nouveaux dommages irréparables ne soient causés à la Syrie, à son peuple et à la région », a dit M. Ban.

« Trois ans après que les parties elles-mêmes, et tous ceux qui ont une influence sur elles, ont exprimé leur soutien à un plan pour mettre fin à cette souffrance, il est temps de trouver une issue à cette folie », a-t-il ajouté.