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Asie du Sud-Est : le HCR appelle les Etats de la région à secourir les migrants à la dérive

Un employé du HCR surveille la situation de Rohingya dans un centre de détention de migrants en Thaïlande. Photo HCR/V. Tan
Un employé du HCR surveille la situation de Rohingya dans un centre de détention de migrants en Thaïlande. Photo HCR/V. Tan

Asie du Sud-Est : le HCR appelle les Etats de la région à secourir les migrants à la dérive

Suite à des rapports faisant état de milliers de migrants actuellement bloqués sur des bateaux de passeurs entre la mer d'Andaman et le détroit de Malacca, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté mardi les gouvernements d'Asie du Sud-Est à ouvrir leurs frontières et entreprendre des opérations de sauvetage.

« Notre partenaire, l'ONG Arakan Project, basée en Thaïlande, estime que plusieurs milliers de personnes, pour la plupart des Rohingyas et des ressortissants du Bangladesh, seraient actuellement en train de dériver en mer à mesure que les passeurs les abandonnent pour éviter d'être arrêtés, suite aux récents coups de filet menés contre eux en Thaïlande et en Malaisie », a déclaré lors d'un point de presse à Genève Adrian Edwards, un porte-parole HCR.

M. Edwards a salué le sauvetage en mer de centaines de personnes au large des côtes de l'Indonésie et de la Malaisie au cours des derniers jours et a appelé les gouvernements à poursuivre leurs opérations de sauvetage pour débarquer en toute sécurité les passagers, dont beaucoup sont affaiblis après des jours, voire des semaines passées à vivre avec très peu d'eau et de nourriture.

« Notre personnel a été envoyé sur le terrain, à l'appui des efforts déployés par les gouvernements », a déclaré le porte-parole, notamment en Thaïlande, où plus de 230 victimes de trafiquants se sont rendues à la police au cours des derniers jours après s'être échappées ou avoir été abandonnées dans des camps de passeurs.

L'agence de l'ONU a également déployé des équipes en Indonésie et en Malaisie, où 1093 personnes, dont une majorité de Rohingyas, sont arrivées par bateau dimanche soir.

« Bien que les personnes en question soient à la fois des demandeurs d'asile et des migrants, la première priorité est de leur offrir une aide humanitaire, puis d'identifier les personnes ayant besoin d'une protection internationale », a déclaré le porte-parole.

M. Edwards a par ailleurs mis en garde les gouvernements concernés contre la détention prolongée des personnes secourues, qui devraient pouvoir bénéficier d'un certain nombre de droits, y compris le regroupement familial, un logement, des soins de santé et, si possible, le droit au travail, dans l'attente de solutions à long terme.