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Le Haut-représentant en Bosnie appelle le pays à tourner la page, près de 20 ans après Dayton

Le Haut Représentant des Nations Unies pour la Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko (à droite), au Conseil de sécurité. Photo ONU
Le Haut Représentant des Nations Unies pour la Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko (à droite), au Conseil de sécurité. Photo ONU

Le Haut-représentant en Bosnie appelle le pays à tourner la page, près de 20 ans après Dayton

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la situation en Bosnie-Herzégovine, le Haut-représentant de la communauté internationale dans ce pays, Valentin Inzko, a appelé les responsables politiques à tourner définitivement le dos aux politiques du passé, près de vingt ans après les accords de paix de Dayton.

« La Bosnie-Herzégovine a fait des progrès depuis lors, mais il est vrai aussi que ce qui va se passer au cours des six prochains mois jouera un rôle très important pour déterminer comment le 20ème anniversaire de Dayton sera perçu par la population », a expliqué M. Inzko dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité.

Le Haut-Représentant a rappelé que la jeunesse bosniaque était confrontée au taux de chômage le plus élevé en Europe et que de nombreux jeunes quittaient le pays.

« Il faut que les nouvelles autorités élues en Bosnie-Herzégovine, et le pays dans son ensemble, se rassemblent pour prendre les mesures nécessaires afin de tirer parti de la nouvelle initiative de l'Union européenne pour la Bosnie-Herzégovine », a dit M. Inzko.

Selon lui, la bonne nouvelle est qu'il y a désormais des autorités aux niveaux de l'Etat et des entités qui montrent qu'elles sont prêtes à mettre en œuvre l'engagement écrit adopté en mars et qui ouvre la voie à l'application de l'accord d'association et de stabilisation avec l'Union européenne.

Toutefois, le Haut-représentant a jugé nécessaire des résultats concrets, notamment la création de nouveaux emplois, l'amélioration du fonctionnement des institutions et le renforcement de l'état de droit et de la lutte contre le crime et la corruption.

Selon M. Inzko, le pays n'a pour autre alternative que la poursuite de tactiques politiques du passé qui n'ont fait qu'approfondir la crise vécue par le pays au détriment de ses citoyens, notamment les jeunes.

« Il est temps pour les responsables politiques du pays de se tourner résolument vers l'avenir dans l'intérêt de la population de Bosnie-Herzégovine, en particulier des jeunes. Il est temps pour le pays de dire adieu aux politiques du passé et de s'engager avec détermination à adopter une nouvelle façon de faire de la politique », a-t-il conclu.