DOHA : l'actu en photos au Congrès de l'ONU contre le crime - Promouvoir la justice pénale et l'état de droit
L'année 2015 est une année cruciale pour le développement alors que la communauté internationale définit un nouveau programme de développement pour l'après-2015. Au 13ème Congrès contre le crime, qui s'est déroulé à Doha, au Qatar, du 12 au19 avril, décideurs et experts du monde entier ont uni leurs forces avec l'ONU et des organisations intergouvernementales et non-gouvernementales pour tracer une nouvelle voie pour la prévention du crime et l'état de droit en appui au développement durable.
L’année 2015 est une année cruciale pour le développement alors que la communauté internationale définit un nouveau programme de développement pour l’après-2015. Au 13ème Congrès contre le crime, qui s’est déroulé à Doha, au Qatar, du 12 au19 avril, décideurs et experts du monde entier ont uni leurs forces avec l’ONU et des organisations intergouvernementales et non-gouvernementales pour tracer une nouvelle voie pour la prévention du crime et l’état de droit en appui au développement durable.
« L’état de droit, de meilleurs systèmes de justice pénale, l’accès à la justice, des forces de l’ordre et un système judiciaire qui fonctionnent bien peuvent faciliter le développement », a déclaré le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, dans un entretien au Centre d’actualités de l’ONU avant ce congrès, qui se tient tous les cinq ans.
Le Congrès contre le crime favorise la coopération sur les questions liées à la prévention de la criminalité
Les inégalités, la pauvreté et un état de droit faible sont liés à la violence et à la criminalité, selon l'ONU. « Il ne peut pas y avoir de développement durable sans droits de l’homme et état de droit », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’ouverture du 13ème Congrès contre le crime à Doha, au Qatar. Ce congrès fournit une plate-forme pour une coopération accrue entre les gouvernements, les organisations intergouvernementales et la société civile sur toutes les questions liées à la prévention du crime et à la justice pénale. Ci-dessus, le Secrétaire général Ban Ki-moon s’exprimant devant le 13ème Congrès de l’ONU contre le crime à Doha, au Qatar. Photo ONU/Eskinder Debebe
En savoir plus : Ban Ki-moon : « Il ne peut y avoir de développement durable sans droits de l'homme et état de droit »
La surpopulation carcérale
La surpopulation dans les établissements pénitentiaires a atteint des proportions épidémiques dans de nombreux pays, selon l'ONU. Symptôme du dysfonctionnement des systèmes judiciaires, certaines prisons ont un taux d’occupation atteignant 400% de leur capacité. Ci-dessus, dans une prison pour femmes à Port-au-Prince, en Haïti, 20 à 30 détenues, en détention provisoire, sont entassées dans chaque cellule. Des femmes et des filles dès l'âge de 14 ans dorment à même le sol par rotations en attendant des années que leur cas passe devant un juge. Photo ONU/MINUSTAH/Victoria Hazou
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L'égalité d'accès à la justice
Les crimes violents et la corruption entravent le développement, faisant payer un prix disproportionné aux pauvres et aux personnes marginalisées, selon l'ONU. Eradiquer la discrimination, lutter contre les inégalités entre les groupes sociaux, et garantir que « personne ne soit laissé de côté », sont des priorités urgentes pour arriver à des sociétés pacifiques et stables et à un véritable développement social. L'ONU travaille avec les gouvernements pour promouvoir des lois non discriminatoires et les droits de l'homme pour tous. Ci-dessus, une salle d'audience dans la campagne au Libéria. Bien que le bâtiment soit rudimentaire, ce qui importe le plus est de savoir si la justice est rendue d’une manière rapide et équitable dans cette salle d'audience. L'ONU s’emploie à moderniser les installations et à professionnaliser le personnel. Photo ONU/Staton Winter
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Abolir la peine de mort
Un nombre croissant de pays a aboli la peine de mort, selon l'ONU, avec plus de 160 nations l’ayant soit supprimée complètement ou ne l’appliquant pas. En 1948, seuls huit États avaient banni la peine de mort de leur législation. Maintenant, avec l'absence de preuves sur son caractère dissuasif, 99 pays l'ont fait. Seulement cinq États exécutent actuellement plus de 25 personnes par an : la Chine, l'Iran, l'Arabie Saoudite, l'Iraq, et les Etats-Unis, selon l'ONU. Ci-dessus, un centre de détention au Timor Leste. Photo MINUT/Martine Perret
En savoir plus : Au Congrès contre le crime à Doha, l'ONU plaide pour l'abolition de la peine de mort
La pauvreté alimente la traite des personnes
A travers le monde, la traite des personnes touche environ 21 millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui, à la recherche d'un moyen de sortir de la pauvreté, sont pris dans diverses formes d’esclavage moderne. Entreprise criminelle mondiale, générant plusieurs milliards de dollars par an, le travail forcé signifie souvent des salaires impayés, de très longues heures de travail sans jours de repos, la confiscation des documents d'identité, peu de liberté de mouvement, l'intimidation et la violence physique ou sexuelle. L'ONU exhorte les pays à accroître le financement des programmes destinés à assister et réhabiliter les victimes. Ci-dessus, contrainte à la prostitution par sa mère à l'âge de 12 ans, une adolescente est assise sur son lit dans un centre de femmes au Nicaragua. Photo UNICEF/NYHQ2012-1460/Dormino
En savoir plus : Au Congrès contre le crime, l'ONU appelle à renforcer l'assistance aux victimes de la traite
La criminalité liée aux espèces sauvages en hausse
En Afrique, 20.000 éléphants ont été abattus et plus de 1.000 rhinocéros en voie de disparition ont été tués en 2013, selon l'ONU. L'impact de la criminalité liée aux espèces sauvages est mondial, mais il est particulièrement aigu dans les pays en développement alors que des gouvernements aux ressources insuffisantes n’ont souvent pas la capacité de réglementer l'exploitation de leurs ressources naturelles. La nature du commerce illégal des espèces sauvages est passée du braconnage de subsistance principalement local, à un pillage à une échelle industrielle, mené par la criminalité transnationale organisée, et dans certains cas, par des milices rebelles et des éléments incontrôlés de l'armée. Ci-dessous, un lion attend son tour pour boire pendant que des éléphants se pressent dans un plan d'eau d’un camp dans le nord du Botswana. Photo ONU/E. Darroch
En savoir plus : DOHA : l'ONU souligne la gravité de la criminalité liée aux espèces sauvages qui génère d'énormes profits
Le commerce illégal d'antiquités met en danger le patrimoine culturel et finance le terrorisme
On estime que le trafic illicite de biens culturels représente entre 2 et 6 milliards de dollars par an. En Iraq et en Syrie, le pillage des antiquités alimente les conflits dans ces pays en fournissant des revenus aux groupes armés et aux terroristes, selon l'ONU. Les fouilles illégales sont rarement signalées et les vols ne sont découverts que lorsque les objets apparaissent sur le marché. L'ONU exhorte les pays à établir des inventaires de leur patrimoine culturel pour mieux gérer les risques. Ci-dessus, une vue de l'ancien théâtre antique de Bosra, au sud-ouest de la Syrie, autrefois la capitale de la province romaine d'Arabie, et escale importante sur l'ancienne route caravanière de La Mecque. Photo Creative Commons
En savoir plus : DOHA : l'ONU appelle à se servir du cadre juridique existant pour lutter contre le trafic de biens culturels
Les matchs truqués menacent la crédibilité du sport
Liés à la criminalité organisée, à la corruption et au blanchiment d'argent, les matchs truqués menacent la crédibilité du sport et sapent la confiance du public. Grâce à un nouveau partenariat, l'agence anti-criminalité de l'ONU, l’ONUDC, s’est jointe à une organisation à but non lucratif basée à Doha, le Centre international pour la sécurité dans le sport (ICSS), pour soutenir la lutte contre les matchs truqués et les paris illégaux et protéger les grands événements sportifs de la corruption. Ci-dessus, des joueurs de football lors d'un match à Mogadiscio, en Somalie. Photo ONU/David Mutua
En savoir plus : DOHA : l'ONUDC annonce un partenariat avec une ONG pour mieux lutter contre les matchs truqués
La lutte contre la cybercriminalité
La cybercriminalité est devenue une menace avérée pour la sécurité des États et des particuliers, touchant plus de 431 millions de victimes adultes à l'échelle mondiale et générant des milliards de dollars par an, qu’il s’agisse de fraude en ligne, de vol d'identité, et de propriété intellectuelle perdue, selon l'ONU. L’ONU fournit une assistance technique aux autorités chargées de faire appliquer la loi, aux procureurs et aux juges de pays d'Afrique de l'Est, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique centrale qui n’ont pas les ressources pour lutter contre les cyberattaques. Photo Banque mondiale/Simone D. McCourtie
En savoir plus : DOHA : l'ONU et ses partenaires mettent l'accent sur leurs efforts pour combattre la cybercriminalité
Déclaration de Doha
Lors du Congrès de l’ONU contre le crime, les délégués ont adopté la ‘Déclaration de Doha’, un document politique mettant l'accent sur des aspects importants de lutte contre la criminalité transnationale organisée et le renforcement des systèmes de justice pénale et la prévention du crime. S’adressant devant le forum, des responsables de l'ONU ont encouragé les pays à ratifier et à mettre en œuvre les conventions des Nations Unies contre la drogue, la criminalité et la corruption, et les instruments internationaux contre le terrorisme, et à travailler ensemble pour lutter contre la cybercriminalité. Ci-dessus, la cérémonie d'ouverture du 13e Congrès contre le crime. Photo ONU/Eskinder Debebe
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