L'actualité mondiale Un regard humain

A Washington, Ban Ki-moon souligne l'importance des secteurs privé et public pour lutter contre le changement climatique

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’occasion d’une réunion sur le changement climatique organisée à Washington par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Photo : Banque mondiale  / Simone D. McCourtie
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’occasion d’une réunion sur le changement climatique organisée à Washington par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Photo : Banque mondiale / Simone D. McCourtie

A Washington, Ban Ki-moon souligne l'importance des secteurs privé et public pour lutter contre le changement climatique

A Washington, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a estimé vendredi que l'engagement et la collaboration du secteur public et du secteur privé étaient nécessaires pour progresser dans la lutte contre le changement climatique et tirer parti de cette « gigantesque opportunité de tracer une voie nouvelle ».

« Les réunions annuelles de printemps de cette année interviennent à un moment critique ; 2015 est notre année à tous pour mettre le monde sur les rails d'un avenir plus durable pour les générations à venir », a déclaré M. Ban dans une série de remarques prononcées dans la capitale des Etats-Unis à l'occasion d'une réunion sur le changement climatique organisée par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

« Je souhaite la bienvenue aux dirigeants des secteurs public et privé », a ajouté le chef de l'ONU.

Sur le plan politique, M. Ban a plaidé en faveur d'une trajectoire « réaliste » afin de mobiliser les 100 milliards de dollars d'ici à 2020 qui ont été promis par les pays développés en 2009.

Le Fonds vert pour le climat de l'ONU doit être « opérationnel », a-t-il ajouté, précisant que la moitié au moins des contributions annoncées devait être perçue d'ici octobre. Les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), a-t-il dit, sont particulièrement vulnérables au changement climatique et ont par conséquent besoin d'allocations de fonds publics beaucoup plus importantes.

Les entreprises privées ont quant à elles annoncé 200 milliards de dollars de financement lors du Sommet climatique de l'ONU en septembre, a salué M. Ban. Elles doivent désormais traduire ses engagements dans les faits afin de commencer à investir dans les infrastructures à faible émission de carbone, dont le coût total est estimé à des milliers de milliards de dollars.

Les entreprises qui s'engagent publiquement à relever le défi climatique savent que prendre des mesures climatiques ambitieuses est bon pour les affaires, a souligné le Secrétaire général, exhortant les chefs d'entreprise du monde entier à « montrer l'exemple et mettre leurs engagements à exécution ».

« Il est temps de mettre fin à la séparation entre l'infrastructure et la durabilité. J'exhorte les ministres des finances, les dirigeants gouvernementaux et les milieux d'affaires à investir dans une voie à faible émission de carbone pour les futurs projets d'infrastructure », a poursuivi M. Ban.

La Banque mondiale et le FMI peuvent aider y parvenir en soutenant des réformes économiques comme la tarification du carbone, l'élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles et la mise en œuvre de normes d'efficacité énergétique plus fortes, a expliqué le Secrétaire général.

En conclusion, M. Ban a insisté sur la nécessité de prendre en compte les dimensions à la fois économique et politique dans la perspective d'un futur accord sur le climat lors de la prochaine conférence sur le changement climatique à Paris en décembre 2015.