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A Damas, un haut responsable de l'ONU entrevoie une lueur d'espoir pour les civils de Yarmouk

Le Commissaire général de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, parle à la presse durant sa visite de Yarmouk, en Syrie.
UNRWA / Taghrid Mohammed
Le Commissaire général de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, parle à la presse durant sa visite de Yarmouk, en Syrie.

A Damas, un haut responsable de l'ONU entrevoie une lueur d'espoir pour les civils de Yarmouk

Alors que des milliers de réfugiés palestiniens et syriens sont toujours pris au piège dans le camp de Yarmouk, en Syrie, le chef de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré lundi avoir « des raisons de se montrer optimiste ».

« J'appelle toutes les parties à respecter les civils assiégés et pris au piège à l'intérieur de Yarmouk », a déclaré à la presse le Commissaire général de l'UNRWA, Pierre Krähenbühl, lors de la deuxième journée de sa visite à Damas, la capitale syrienne, dans la banlieue de laquelle est situé le camp de Yarmouk.

Depuis le 1er avril, Yarmouk a été le théâtre d'intenses combats entre groupes armés et les résidents font désormais face à une double menace entre, d'un côté, les extrémistes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), à l'intérieur du camp et, de l'autre, les forces gouvernementales faisant le siège à l'extérieur, au point qu'il est pratiquement impossible pour les civils de quitter Yarmouk.

Selon l'UNRWA, cette zone résidentielle à l'intérieur de laquelle réside 18.000 habitants, dont 3.500 enfants, est tributaire des distributions irrégulières de nourriture et d'autres secours de l'agence onusienne.

Durant le weekend, M. Krähenbühl s'est livré à une visite de Damas afin de prendre la mesure de la situation dans le camp de Yarmouk, d'interagir avec des réfugiés touchés par la crise et de consulter les dirigeants syriens sur les modalités d'acheminement de l'aide aux personnes dans le besoin.

Suite à ses diverses démarches sur le terrain, le Commissaire général de l'UNRWA a réitéré la nécessité de fournir une assistance humanitaire d'urgence aux civils situés à l'intérieur du camp de réfugiés et a ajouté que sa rencontre avec des représentants du gouvernement syrien lui avait donné « des raisons de se montrer optimiste ».

« Malgré tout, il y a encore beaucoup de travail à réaliser et je suis notamment supposé m'entretenir aujourd'hui avec des hauts responsables du gouvernement sur la question de l'établissement d'un accès humanitaire », a souligné M. Krähenbühl.

Se référant aux échanges qu'il a été en mesure d'avoir avec des réfugiés touchés par la crise de Yarmouk, le chef de l'UNRWA s'est dit « profondément ému » par les récits de ceux qui avaient été forcés de fuir la violence des combats à l'intérieur et autour du camp, et dont la résilience et la dignité avaient été pour lui « une véritable leçon d'humilité ».

« C'est bien la dimension humaine qui doit motiver le système international à tous les niveaux et qui constitue la plus convaincante des incitations à agir », a conclu M. Krähenbühl. « Le conflit en Syrie a un visage humain. Ce sont des personnes avec une dignité et une destinée devant être placées au centre de notre réponse alors que nous sommes aux prises avec les complexités consubstantielles à la protection des civils, à Yarmouk comme ailleurs ».

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Source: UNWRA