Syrie : Ban Ki-moon appelle à une action concertée pour sauver les civils de Yarmouk
« Au titre des horreurs dont la Syrie est le théâtre, le camp de réfugiés de Yarmouk est le cercle le plus profond de l'enfer », a déclaré M. Ban aux journalistes. « Ce camp de réfugiés commence à ressembler à un camp de la mort. Les habitants de Yarmouk – dont 3.500 enfants – sont transformés en boucliers humains ».
Après plus de deux ans d'un siège sans merci, les résidents font désormais face à une double menace entre, d'un côté, les extrémistes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), à l'intérieur du camp et, de l'autre, les forces gouvernementales faisant le siège à l'extérieur, au point qu'il est pratiquement impossible pour les civils de quitter Yarmouk.
« Nous disposons de rapports inquiétants faisant état d'un assaut massif sur le camp et tous ses civils », s'est inquiété le chef de l'ONU.
M. Ban a déclaré que la priorité était de stabiliser la situation dans le camp et a exigé la fin des hostilités, l'établissement d'un accès humanitaire d'urgence et la possibilité d'évacuer en toute sécurité les civils qui souhaitent quitter le camp.
« Les civils doivent être épargnés. Les civils doivent être protégés en tout temps », a insisté le Secrétaire général, appelant les Etats bénéficiant d'une influence sur le gouvernement de la Syrie et les parties prenantes au conflit à peser en ce sens.
M. Ban a également appelé à une action concertée de la communauté internationale sans son ensemble pour sauver les vies des civils de Yarmouk.
« Nous pouvons tous convenir que ce qui se passe à Yarmouk est inacceptable », a-t-il dit. « Nous pouvons tous agir pour mettre fin à la souffrance. Nous pouvons tous refuser de tolérer l'intolérable ».