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La FAO entame une campagne de vaccination d'urgence des bovins le long de la frontière syro-libanaise

En janvier 2019, les cours internationaux des prix de la viande bovine, porcine et de volaille sont restés stables, tandis que les prix de la viande ovine ont diminué.
FAO/G. Napolitano
En janvier 2019, les cours internationaux des prix de la viande bovine, porcine et de volaille sont restés stables, tandis que les prix de la viande ovine ont diminué.

La FAO entame une campagne de vaccination d'urgence des bovins le long de la frontière syro-libanaise

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) s'est dite préoccupée jeudi par la propagation de maladies transfrontières à fort impact au Liban et dans les pays voisins, alors que 1,5 million de réfugiés fuyant le conflit en Syrie sont arrivés avec un grand nombre d'ovins, de caprins, de bovins et d'autres animaux non vaccinés.

L'agence de l'ONU procède actuellement à la seconde phase d'une campagne pour immuniser le plus grand nombre possible d'animaux du pays, l'objectif étant de vacciner tout le cheptel.

Dans un communiqué de presse rendu public à Rome, la FAO a cependant estimé que cet objectif était difficilement réalisable, compte tenu des difficultés d'accès à certaines zones reculées et de la méfiance des agriculteurs et des éleveurs qui y résident.

Ce projet fait suite à une première phase de vaccination mise en œuvre l'an dernier qui a réussi à enrayer la propagation d'épidémies généralisées. Les deux phases ont été financées par le Département du développement international du Royaume-Uni (DFID).

Selon la FAO, cette campagne de vaccination vise à réduire le nombre d'animaux qui tombent malades ou qui meurent de maladies pour lesquelles il existe des moyens de prévention, et à protéger les populations vulnérables des zones rurales.

« Les ressources naturelles dont vivent ces communautés sont déjà mises à rude épreuve en raison des retombées de la crise humanitaire en Syrie », a déploré l'agence, précisant que jusqu'à 70.000 vaches et 900.000 moutons et chèvres risquent de contracter des maladies transfrontières s'ils ne sont pas vaccinés.

« L'idée est de réduire les risques de maladies et d'éviter que la productivité du cheptel national ne baisse », a expliqué Maurice Saade, Représentant de la FAO au Liban, ajoutant que les animaux laitiers constituent la principale source de revenu de près de 60% des éleveurs de bétail du Liban.

Selon la FAO, les trois maladies animales les plus fréquentes détectées au Liban incluent la dermatose nodulaire, la fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants (également connue sous le nom de peste caprine) qui est très contagieuse et qui se caractérise par de la fièvre, des lésions buccales, de la diarrhée, une perte de poids rapide, une pneumonie et un taux de mortalité élevé en très peu de temps.

Lors d'une conférence tenue au début du mois d'avril 2015, la FAO et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) se sont engagées à éliminer la peste des petits ruminants d'ici à 2030.