L'actualité mondiale Un regard humain

Un journaliste syrien lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO

Logo de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Logo de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Un journaliste syrien lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO

Le journaliste syrien et militant des droits de l'homme Mazen Darwish, actuellement emprisonné, est le lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2015.

Un jury international indépendant de professionnels des médias a recommandé Mazen Darwish en reconnaissance du travail qu'il a accompli en Syrie depuis plus de dix ans au prix de sacrifices personnels considérables : interdiction de voyager, harcèlement, privation répétée de liberté et torture. Le jury a souligné la nécessité de se souvenir de Mazen Darwish, comme de nombreux autres défenseurs des droits de l'homme et de journalistes.

Le prix sera décerné au lauréat ou à son représentant lors des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui auront lieu en Lettonie.

Marzen Darwish est le président de Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression, fondé en 2004. Il est également l'un des fondateurs du journal Voice et de syriaview.net, un site d'actualité indépendant interdit par les autorités syriennes. En 2011, il a créé Media Club, le premier magazine syrien consacré aux médias.

Il est détenu depuis février 2012 suite à son arrestation avec ses collègues Hani Al-Zitani et Hussein Ghareer. Le 15 mai 2013, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution qui « exige des autorités syriennes qu'elles libèrent immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les membres du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression ».

Créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO, le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano est destiné à distinguer une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d'une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse où que ce soit dans le monde, surtout si pour cela elle a pris des risques.

Doté d'un montant de 25.000 dollars, le Prix a été créé en l'honneur de Guillermo Cano Isaza, un journaliste colombien assassiné à l'entrée des bureaux du journal, El Espectador, à Bogotá, le 17 décembre 1986. Il est financé par la Fondation Cano (Colombie) et la Fondation Sanomat (Finlande).