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Le HCR se félicite de la participation de nouvelles personnalités à sa campagne contre l'apatridie

Un homme identifié comme Oumar et qui risquait l'apatridie, détient la carte d'identité de son père datant de l'époque coloniale française. (archive 2015)
HCR / Hélène Caux
Un homme identifié comme Oumar et qui risquait l'apatridie, détient la carte d'identité de son père datant de l'époque coloniale française. (archive 2015)

Le HCR se félicite de la participation de nouvelles personnalités à sa campagne contre l'apatridie

A l'occasion de la Journée internationale de la femme qui a été célébrée le 8 mars, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a tenu à rappeler que, dans 27 pays, les femmes n'ont toujours pas le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants dans les mêmes conditions que les hommes, perpétuant ainsi un cycle cruel d'apatridie.

Dans le monde entier, au moins 10 millions de personnes n'ont pas de nationalité – une situation qui les prive souvent de l'accès aux droits les plus élémentaires : l'éducation, les soins de santé, les services sociaux, la capacité d'ouvrir un compte en banque, d'acheter une maison et même de se marier.

La réforme des lois sur la nationalité est un élément essentiel de la campagne du HCR #J'Existe pour mettre fin à l'apatridie.

Afin de promouvoir des actions dans ce domaine précis, et pour combattre l'apatridie en général, le HCR a annoncé une nouvelle liste d'éminents supporters ayant signé la lettre ouverte de la campagne #J'Existe qui encourage les dirigeants du monde entier à mettre fin à l'apatridie d'ici 2024.

Les nouveaux supporters de la campagne du HCR #J'Existe pour mettre fin à l'apatridie incluent : Tawakkol Karman, lauréate du Prix Nobel et activiste pour la défense des droits de l'homme, originaire du Yémen ; Mairead Maguire, lauréate du Prix Nobel et activiste pour la défense des droits de l'homme, originaire d'Irlande ; Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations Unies ; Dr Salim Ahmed Salim, ancien Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine et ancien Premier ministre de la République de Tanzanie ; Rokia Traoré, chanteuse, compositeur, originaire du Mali ; Angelique Kidjo, chanteuse, compositeur, originaire du Bénin ; Zainab Salbi, auteur et fondatrice de l'organisation Women for Women International ; Peter Capaldi, acteur britannique ; Neil Gaiman, écrivain et auteur.

Ces supporters s'ajoutent à une longue liste d'autres éminents signataires parmi lesquels figurent plusieurs anciens chefs d'Etat et de célèbres défenseurs des droits de l'homme comme l'Archevêque Desmond Tutu, l'Envoyée spéciale du HCR Angelina Jolie et l'ancienne Secrétaire d'Etat des Etats-Unis Madeleine Albright.

Mardi 10 mars, le HCR co-organisera un événement au siège des Nations Unies à New York pour attirer l'attention sur la question de l'apatridie, afin d'encourager les Etats à réformer leurs lois sur la nationalité.

Au cours des 10 dernières années, une douzaine de pays ont réformé leurs lois pour permettre aux femmes de transmettre leur nationalité à leurs enfants dans les mêmes conditions que les hommes. L'événement de New York créera une dynamique conduisant à une conférence organisée par les Nations Unies en septembre au cours de laquelle davantage de gouvernements devraient s'engager à réformer leurs lois pour assurer la parité entre les genres en matière de nationalité.