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La Commission de la condition de la femme donne le coup d'envoi de sa session annuelle

Des femmes au Népal préparent des pommes pour les vendre. Photo FIDA/Shiva Adhikari
Des femmes au Népal préparent des pommes pour les vendre. Photo FIDA/Shiva Adhikari

La Commission de la condition de la femme donne le coup d'envoi de sa session annuelle

La Commission de la condition de la femme a donné le coup d'envoi de sa session annuelle au siège de l'ONU lundi à New York au cours de laquelle les participants discuteront des progrès réalisés et des efforts encore à faire en matière d'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes.

Les Etats membres de l'ONU, des organisations de la société civile et des organes de l'ONU vont discuter de la mise en œuvre de la Déclaration de Beijing de 1995 et de la plateforme d'action. La session de cette année marque le 20ème anniversaire de ce rassemblement historique.

Pendant deux semaines, les participants vont notamment débattre de l'accès des femmes et des filles à l'éducation et de leur accès à emploi et au travail décent.

La Commission de la condition de la femme a adopté à l'unanimité lundi à sa séance d'ouverture une déclaration politique marquant le 20ème anniversaire de la Conférence de Beijing.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Président de l'Assemblée générale, Sam Kutesa, ont fait partie des intervenants.

« Nous sommes ici parce que 2015 est une année cruciale pour faire progresser la cause de l'égalité des sexes. Si le nouveau programme de développement est véritablement transformateur, les femmes doivent être en son centre et devant », a dit M. Ban dans un discours.

Le chef de l'ONU a rappelé que les femmes continuaient de souffrir de manière disproportionnée de la crise économique, des effets des changements climatiques, des déplacements causés par les conflits, et de persécutions.

« Les groupes extrémistes continuent d'attaquer de manière systématique et vicieuse les femmes et les filles. La communauté internationale doit traduire son indignation sous forme d'assistance, de services, de soutien et de justice », a-t-il souligné.

« Mais les femmes ne sont pas seulement des victimes. Elles sont des agents de progrès et de changement », a-t-il insisté. « Les femmes et les filles ayant de l'autonomie sont les meilleurs agents de la croissance, le meilleur espoir pour la réconciliation, et la meilleure protection contre la radicalisation de la jeunesse et la répétition des cycles de violence ».

Ban Ki-moon a noté que d'importants progrès avaient été réalisés depuis la Conférence de Beijing en 1995. « En même temps, les progrès restent lents, ce qui est inacceptable, et les gains ne sont pas irréversibles », a-t-il ajouté.

Le Président de l'Assemblée générale, Sam Kutesa, a pour sa part estimé que "l'anniversaire de Beijing représente une occasion historique pour mobiliser tous les acteurs afin d'accélérer et faire progresser de manière effective l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes".

"J'encourage les hommes et les garçons à s'impliquer de plus en plus pour aider à briser les préjugés sexistes et les normes et pratiques discriminatoires", a-t-il ajouté.

Parmi les autres intervenants, il y a eu notamment la Présidente de la Commission sur l'enseignement supérieur des Philippines, Patricia Licuanan, la Directrice d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, le Vice-Président du Conseil économique et social (ECOSOC), Oh Joon, et l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark.

Mme Mlambo-Ngcuka a estimé qu'il fallait mieux lutter contre les problèmes affectant les femmes, y compris les conflits et les crises financières et environnementales. « Nous devons servir d'une meilleure manière les femmes handicapées et marginalisées qui sont visées pour leur orientation sexuelle », a-t-elle ajouté.

Helen Clark a souligné de son côté comment le PNUD a cherché à traduire la Plateforme d'action de Beijing en améliorations concrètes pour la vie des femmes et des filles. « Nous travaillons avec les gouvernements, les organisations de femmes, et la société civile en général pour répondre aux besoins des femmes et des filles et promouvoir le leadership et la participation des femmes dans tous les domaines de développement », a-t-elle dit.