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La reconstruction de Gaza passe par le renforcement du cessez-le-feu et l'unité palestinienne - ONU

Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques par intérim, Jens Toyberg-Frandzen, au Conseil de sécurité.
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Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques par intérim, Jens Toyberg-Frandzen, au Conseil de sécurité.

La reconstruction de Gaza passe par le renforcement du cessez-le-feu et l'unité palestinienne - ONU

Lors d'une réunion lundi au Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques par intérim, Jens Toyberg-Frandzen, a souligné qu'il est nécessaire que les Israéliens et les Palestiniens respectent le cessez-le-feu en cours pour assurer la reconstruction du Territoire palestinien de Gaza, largement dévasté pendant le conflit de l'été dernier.

« La reconstruction de Gaza ne sera possible sans des efforts permettant de rétablir la confiance entre Israéliens et Palestiniens », a déclaré, M. Toyberg-Frandzen en soulignant que cela passe nécessairement par la levée des restrictions de déplacements des Palestiniens et la pleine mise en œuvre du mécanisme temporaire de reconstruction.

À la mi-septembre, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, avait annoncé que son bureau était parvenu à un accord entre Israël, l'Autorité palestinienne et l'ONU afin de permettre les travaux de reconstruction nécessaires dans la bande de Gaza. Cet accord offre des assurances par le biais d'une surveillance de l'ONU selon lesquelles les matériaux ne seront pas détournés de leurs destinations civiles.

M. Toyberg-Frandzen a estimé que le succès de la reconstruction de Gaza reposait sur la volonté des Palestiniens de rester unis et de tout faire pour que le gouvernement de consensus national soit opérationnel à Gaza. À cet égard, il a déploré le peu de progrès réalisés pour appliquer l'accord établissant ce gouvernement.

« Les bombardements récents qui ont pris pour cible des membres et des installations du Fatah à Gaza souligne la fragilité de l'accord de réconciliation », a rappelé M. Toyberg-Frandzen, en encourageant les factions palestiniennes à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour assurer son entrée en vigueur et s'abstenir de toute action susceptible de saper cet effort.

Le Sous-Secrétaire général par intérim a par ailleurs abordé la question de la poursuite des violences à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et en Israël qui, comme les activités israéliennes de construction de colonies - « qui ne cessent pas »-, empêchent toute avancée vers la réalisation de la solution des deux États.

« Le temps est venu pour les dirigeants israéliens et palestiniens de faire les difficiles compromis qui, seuls, permettront de promouvoir la stabilité et d'assurer une sécurité à long terme à la fois aux Israéliens et aux Palestiniens, » a déclaré Toyberg-Frandzen.

Au cours des quatre dernières semaines, près de 500 Palestiniens, dont 60 enfants et huit femmes, avaient été blessés par les Forces de défense israéliennes en Cisjordanie, et que huit soldats israéliens avaient été blessés dans le Territoire palestinien pendant la même période.

« Le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, avait exprimé sa profonde préoccupation en ce qui concerne la reprise des violences, et il a appelé toutes les parties à faire leur possible pour éviter toute exacerbation des tensions », a rappelé M. Toyberg-Frandzen. Il a ensuite salué la levée, le 14 novembre, de restrictions d'accès au Mont du Temple/Haram Al Charif en fonction de l'âge, en notant que la prière du vendredi s'était déroulée sans incident.

S'agissant des activités israéliennes de colonisation, M. Toyberg-Frandzen a indiqué que, depuis le 21 octobre, un total de 82 bâtiments palestiniens, dont 47 étaient des habitations, avaient été détruits en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Ces démolitions ont entraîné le déplacement de 169 Palestiniens, dont 80 enfants. Le Sous-Secrétaire général par intérim, a rappelé que les transferts forcés de populations constituent des violations du droit international et du droit international humanitaire.

« Les activités liées à l'implantation de colonies de peuplement contribuent à renforcer la méfiance entre les parties c'est pourquoi, le Secrétaire général a déclaré, à maintes reprises, que les actions unilatérales de ce type ne pouvaient que saper les chances de stabilité et de paix durable », a-t-il indiqué.