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La Turquie appelle à redoubler d'efforts pour résoudre les conflits en Syrie et Palestine

Le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Photo ONU/Cia Pak
Le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Photo ONU/Cia Pak

La Turquie appelle à redoubler d'efforts pour résoudre les conflits en Syrie et Palestine

Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a rappelé mercredi que son pays accueille 1,5 million de réfugiés syriens, en se désolant du manque d'appui des autres pays du monde à l'égard de ces réfugiés.

« Les pays européens riches et forts » n'accueillent que 130.000 de ces réfugiés, a souligné M. Erdogan en ajoutant que son pays accueille également un grand nombre de civils blessés de Gaza qui sont soignés dans les hôpitaux turcs, ainsi que 30.000 Yézidis et Kurdes qui ont fui la Syrie.

« Nous avons ouvert nos frontières aux juifs qui ont été expulsés d'Europe il y a 500 ans, nous avons toujours protégé les chrétiens et aujourd'hui nous ouvrons les portes à ceux qui sont dans le besoin, indépendamment de leur religion ou de leur race », a déclaré le Président turc.

M. Erdogan a exprimé sa consternation face au nombre d'enfants tués et mutilés lors des conflits actuels, notamment dans la bande de Gaza en dénonçant le fait que ceux qui essayent d'attirer l'attention sur ces atrocités sont étiquetés comme soutenant le terrorisme.

« Ceux qui ne réagissent pas aux meurtres de femmes et d'enfants participent directement à ces crimes contre l'humanité », a souligné M. Erdogan. « Les politiques de deux poids deux mesures mènent à un manque de confiance grave et entraînent une méfiance à l'égard des Nations Unies. Cela ne sert pas la cause de la justice », at-il affirmé en ajoutant que cela est même une des causes principales de la montée du terrorisme.

Le Président turc a prévenu que les problèmes en Iraq se propagent au-delà de ses frontières, et que le pays risque de devenir un « sanctuaire pour les terroristes » en assurant que son pays soutien le peuple iraquien dans sa quête de stabilité et de paix.

M. Erdogan a regretté que l'ONU n'ait pas réussi à trouver de solution en Syrie et en Palestine. La communauté internationale se concentre sur des questions sélectives, comme les morts par armes chimiques, mais n'accorde pas la même attention aux 200.000 personnes tuées par des armes classiques, a-t-il dénoncé.