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Libye : le Conseil de sécurité élargit ses sanctions

Le chef de la Mission d’appui des Nations Unies (MANUL), Tarek Mitri, au Conseil de sécurité.
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Le chef de la Mission d’appui des Nations Unies (MANUL), Tarek Mitri, au Conseil de sécurité.

Libye : le Conseil de sécurité élargit ses sanctions

Alors que la confrontation armée en Libye atteint un niveau sans précédent, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté mercredi une résolution élargissant l'embargo sur les armes et le gel des avoirs financiers à toute personne apportant un appui à des actes contre la paix et la réussite de la transition politique dans ce pays.

Dans cette résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité demande à toutes les parties de conclure immédiatement un cessez-le-feu et d'engager un dialogue politique sans exclusive pour aider à rétablir la stabilité et à forger un consensus sur les prochaines mesures à prendre dans le cadre de la transition politique.

Il décide que l'embargo sur les armes et le gel des avoirs financiers s'appliquent désormais aux personnes et entités dont le Comité des sanctions a déterminé qu'elles se livraient ou qu'elles apportaient un appui à d'autres actes qui mettent en danger la paix, la stabilité ou la sécurité en Libye ou qui entravent la réussite de sa transition politique.

Parmi ces actes, le Conseil cite les violations du droit international et des droits de l'homme; les attaques contre les aéroports, les gares, les ports, les bâtiments publics et les missions étrangères; l'appui à l'exploitation illégale du pétrole brut; et la complicité avec une personne ou entité inscrite sur la Liste établie en vertu des résolutions 1970 (2011) et 2009 (2011) relatives aux sanctions.

Intervenant mercredi devant les membres du Conseil de sécurité, le chef de la Mission d'appui des Nations Unies (MANUL), Tarek Mitri, a noté que depuis sa dernière intervention, le 17 juillet dernier, la confrontation armée en Libye a atteint un niveau alarmant.

Il faut envoyer un message clair aux belligérants sur leurs obligations en vertu du droit international et sur la nécessité d'un engagement constructif en faveur du dialogue politique facilité par l'ONU, a dit M. Mitri, en parlant d'un pays où « la menace d'une propagation du terrorisme s'est précisée ».

Il a conseillé de rappeler aux leaders politiques libyens et aux commandants de brigade que le dialogue reste la seule alternative à la confrontation armée. Selon lui, prévenir un plongeon encore plus profond dans l'instabilité et l'incertitude ne sera possible que si les différents acteurs de la vie publique libyenne s'engagent, dans les faits et dans les actes, en faveur d'un processus politique démocratique.