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Au Swaziland, la FAO aide le gouvernement à relancer l'agriculture

Un agriculteur et sa femme dans un potager irrigué par l'eau de Mpatheni Dam, au Swaziland.
FAO/Rodger Bosch
Un agriculteur et sa femme dans un potager irrigué par l'eau de Mpatheni Dam, au Swaziland.

Au Swaziland, la FAO aide le gouvernement à relancer l'agriculture

Dans le cadre d'une initiative de grande envergure du gouvernement du Swaziland visant à relancer l'agriculture, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne aident plus de 20.000 petits exploitants agricoles à produire davantage de nourriture de meilleure qualité et à se connecter à de nouveaux marchés pour devenir un moteur clé du développement du pays.

La grande majorité des habitants du Swaziland (1,2 million de personnes), tributaire de l'agriculture de subsistance, a de plus en plus de mal à vivre de la terre, compte tenu d'années de récession économique, d'une pandémie de sida dévastatrice et de récentes sécheresses liées au changement climatique. La FAO estime qu'un individu sur trois au Swaziland est sous-alimenté.

Améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés vulnérables et aider les petits agriculteurs à abandonner l'agriculture de subsistance sont des objectifs clés du Projet de développement agricole du Swaziland (SADP), une initiative lancée par le gouvernement avec le concours de l'UE et de la FAO, dans le but de créer une agriculture commerciale dynamique.

Au bout de cinq ans, le programme entre dans sa phase finale. Lancé en 2009, le SADP a d'abord ciblé les catégories plus vulnérables, à savoir les personnes âgées et les jeunes.

Des potagers ont permis aux familles vulnérables de cultiver des légumes pour leur propre consommation ou pour les vendre au sein de leur communauté. Des groupes de jeunes ont reçu une aide pour créer de petites entreprises, notamment d'aviculture, d'élevage porcin ou de production maraîchère et de cultures de plein champ.

Le projet a commencé petit à petit à divulguer ses bonnes pratiques agricoles parmi les exploitants swazis, en les aidant à produire plus et mieux tout en préservant l'environnement et en réduisant la pression exercée sur les ressources naturelles limitées. Des milliers d'agriculteurs ont été formés à des pratiques comme l'agriculture de conservation, l'agroforesterie et la multiplication des semences.

Par ailleurs, des travaux de construction et de réhabilitation dans le secteur de l'élevage, des infrastructures hydriques et des services gouvernementaux ont également aidé les agriculteurs à accroître leur production.

En produisant davantage, les agriculteurs avaient besoin de moyens de vendre leurs excédents. Un Fonds d'investissement doté de 1 million d'euros, destiné à soutenir la commercialisation, a ainsi été mis en place pour renforcer les liens des agriculteurs aux marchés en soutenant les entreprises agroalimentaires.

« Le Swaziland peut y parvenir », indique Nehru Essomba, conseiller technique en chef de la FAO auprès du SADP. « Ils ont un potentiel d'exportation, dans l'élevage, par exemple. Ou encore dans les cultures de niche. Cela demande juste un peu de réflexion. »