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Le Conseil de sécurité exhorte les parties syriennes à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire

Femmes et enfants déplacés à Alep, en Syrie.
UNICEF/Romenzi
Femmes et enfants déplacés à Alep, en Syrie.

Le Conseil de sécurité exhorte les parties syriennes à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire

Consterné par la mort de plus de 100.000 personnes en Syrie et alarmé par la rapide détérioration de la situation dans ce pays, le Conseil de sécurité a exhorté mercredi les parties syriennes à prendre immédiatement des mesures pour permettre l'intensification des opérations de secours humanitaires.

Consterné par le niveau « inacceptable » et l'escalade de la violence et par la mort de plus de 100.000 personnes en Syrie et alarmé par la rapide détérioration de la situation humanitaire dans ce pays, le Conseil de sécurité a exhorté mercredi les autorités syriennes à prendre immédiatement des mesures pour permettre l'intensification des opérations de secours humanitaires.

Dans une déclaration présidentielle lue mercredi par son Président pour le mois d'octobre, l'Ambassadeur de l'Azerbaïdjan, Agshin Mehdiyev, le Conseil souligne en effet que l'ampleur de la tragédie humanitaire provoquée par le conflit en Syrie appelle une « action immédiate visant à faciliter l'acheminement sûr et sans entrave de l'aide humanitaire dans tout le pays ».

Le Conseil condamne « les violations généralisées des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises par les autorités syriennes », mais aussi « l'augmentation du nombre d'attentats terroristes menés par des organisations et des personnes associées à Al-Qaïda ».

Toutes les parties au conflit sont donc exhortées à mettre fin immédiatement à toutes les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme et à prendre toutes les mesures voulues pour protéger les civils, la « responsabilité première de protéger » la population incombant aux autorités syriennes.

Il est instamment demandé à celles-ci par le Conseil de « permettre à l'ONU, aux institutions spécialisées et à tous les intervenants humanitaires qui mènent des activités de secours de porter rapidement assistance aux populations touchées en Syrie » et de démilitariser les installations médicales, les écoles et les points de ravitaillement en eau.

La déclaration enjoint également aux parties de s'abstenir de prendre des installations civiles pour cible et de s'entendre sur les modalités de trêves humanitaires, ainsi que sur les principaux itinéraires à emprunter, « en toute sécurité et sans entrave », par les convois humanitaires qui acheminent l'aide aux populations dans le besoin.

Le conflit en Syrie, qui a éclaté en mars 2011, a débouché sur l'une des situations humanitaires les plus dramatiques depuis des décennies : 4,25 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et plus de deux millions d'autres ont fui vers les pays voisins.

La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d'urgence des Nations Unies, Valerie Amos, s'est immédiatement félicitée de cette déclaration présidentielle, de même que le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Celui-ci estime, dans une déclaration rendue publique par son porte-parole, que cette décision du Conseil illustre l'engagement de la communauté internationale à soutenir la population civile syrienne « piégée dans la crise ».

Pour M. Ban, si les engagements et mesures pratiques qui sont définies dans la déclaration présidentielle sont mis en œuvre, les travailleurs humanitaires pourront atteindre des millions de Syriens qui ont besoin désespérément de l'aide, certains d'entre eux n'ayant pu bénéficier d'une assistance depuis des mois.