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Armes chimiques en Syrie : les inspecteurs quitteront samedi le pays avant de faire rapport à Ban Ki-moon

Le Secrétaire général Ban Ki-moon s'adresse à la presse à Vienne, en Autriche, le 29 août 2013.
ONU/Rick Bajornas
Le Secrétaire général Ban Ki-moon s'adresse à la presse à Vienne, en Autriche, le 29 août 2013.

Armes chimiques en Syrie : les inspecteurs quitteront samedi le pays avant de faire rapport à Ban Ki-moon

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a écourté sa visite officielle en Autriche pour rentrer jeudi à New York, en vue des conclusions que doit lui présenter samedi l'équipe d'inspecteurs des Nations Unies sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a courté sa visite officielle en Autriche pour rentrer jeudi à New York, en vue des conclusions que doit lui présenter samedi l'équipe d'inspecteurs des Nations Unies sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie.

« Nos experts sont toujours sur le terrain pour déterminer si de telles armes ont été utilisées », a rappelé M. Ban lors d'une conférence de presse donnée à la mairie de Vienne. Les inspecteurs poursuivront leurs activités jusqu'à demain, avant de quitter la Syrie samedi matin pour lui présenter ses conclusions.

Dirigée par le scientifique suédois Åke Sellström, l'équipe a repris ses travaux sans incident après une interruption mardi, suite à une attaque de snipers contre son convoi près d'une la banlieue de Damas, où des armes chimiques auraient été utilisés le 21 août.

Plus tôt aujourd'hui, M. Ban s'est entretenu par téléphone avec le Président américain, Barack Obama, sur la manière dont les Nations Unies, les États-Unis et la communauté internationale peuvent travailler ensemble pour accélérer le processus de l'enquête.

M. Ban a émis auprès de M. Obama le souhait que l'équipe soit autorisée à poursuivre son travail, conformément au mandat que lui ont confié les États membres pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées par le gouvernement, notamment à Khan al-Asal.

« Je lui ai dit que nous allions certainement partager les informations, les résultats des analyses d'échantillons et les preuves réunis avec les membres du Conseil de sécurité et les États membres de l'ONU en général », a indiqué M. Ban.

Aujourd'hui également, M. Ban a discuté de l'enquête et de la situation générale en Syrie avec le Président autrichien, Heinz Fischer, et le Chancelier, Werner Faymann.

« Nous sommes d'avis que la situation devrait être résolue d'une manière pacifique par le dialogue », a-t-il précisé aux journalistes à l'issue de la réunion.

M. Ban et d'autres, notamment le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, ont exprimé à plusieurs reprises leur soutien à toutes les options diplomatiques pour amener les parties syriennes à la table des négociations, affirmant qu'il n'existe pas de solution militaire à la crise.

Dans un communiqué conjoint publié hier soir avec le Ministre néerlandais des affaires étrangères, Frans Timmermans, M. Ban déclare que sa responsabilité et son mandat sont « de mener une enquête approfondie et complète » sur les allégations de recours aux armes chimiques en Syrie et que toute action quant à une réponse éventuelle serait laissée au Conseil de sécurité.

Répondant à une question sur l'action militaire que pourraient entreprendre les pays occidentaux, M. Ban a déclaré qu'il ne souhaitait pas spéculer sur quelque chose dont il n'était pas au courant, ajoutant: « Si de telles actions unilatérales ou militaires devaient être envisagées…en tant que Secrétaire général, je tiens à souligner que c'est la Charte des Nations Unies qui fournit le cadre de la paix et la sécurité internationales. »

M. Ban a rappelé que l'utilisation d'armes chimiques constitue un crime contre l'humanité et que les responsables devront être traduits en justice.