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«Paix, développement et sécurité», au fondement de toute liberté, selon Ban Ki-moon

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
ONU/Rick Bajornas
Le Secrétaire général Ban Ki-moon.

«Paix, développement et sécurité», au fondement de toute liberté, selon Ban Ki-moon

Développement, paix et sécurité, et droits humains sont des aspects interdépendants de la liberté qui se renforcent mutuellement, a affirmé mercredi le Secrétaire général Ban Ki-moon à l'Université de Leiden, aux Pays-Bas.

Développement, paix et sécurité, et droits humains sont des aspects interdépendants de la liberté qui se renforcent mutuellement, a affirmé mercredi le Secrétaire général Ban Ki-moon à l'Université de Leiden, aux Pays-Bas, en exhortant les dirigeants du monde entier à s'assurer qu'il ne reste aucun laissé-pour-compte.

« Il ne peut y avoir de paix sans développement, ni de développement sans paix et ni l'un ni l'autre ne peut être réalisé en dehors du plein respect des droits de l'homme et de la primauté du droit », a déclaré M. Ban à l'Université de Leiden.

Prononcé plus tôt dans la journée, ce discours coïncide avec le centenaire de la création du Palais de la Paix à La Haye et le cinquantenaire du discours de Martin Luther King, Jr., « I Have a Dream », fait à Washington.

Pour M. Ban, le pasteur King proposait un avenir commun caractérisé par la notion de « responsabilité partagée », en invoquant « que la liberté des autres est inextricablement liée à la nôtre. »

« Cette réalisation est encore plus vraie aujourd'hui », a déclaré M. Ban, ajoutant que « nos » libertés, les opportunités et dangers sont liés « comme jamais auparavant ».

Le patron de l'ONU a jugé crucial de s'émanciper de la misère, alors que l'Organisation est à mi-parcours du compte à rebours des 1.000 jours avant l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Il a souligné l'importance de l'élaboration d'un programme global « ambitieux et universel » sur l'éradication de la pauvreté et le développement durable pour assurer le suivi des objectifs post-2015.

Ceci est particulièrement pertinent à l'heure des politiques d'austérité, a noté M. Ban, qui a exhorté les gouvernements à « faire plus avec ce qu'ils ont » en vue de répondre aux priorités de leurs peuples plutôt qu'aux besoins militaires.

Les OMD et l'agenda post-2015 figureront à l'ordre du jour du segment de haut niveau de la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui s'ouvrira à New York le 17 septembre.

Développement et paix sont les deux revers d'une même médaille, a poursuivi le Secrétaire général, qui a souligné le renouveau impulsé par l'ONU en faveur de la diplomatie préventive et de la médiation et du maintien et de la consolidation de la paix post-conflit, et ce afin de contribuer à l'émergence de sociétés fondées sur l'espoir « plutôt qu'alimentées par la peur. »

Citant des exemples de violations des droits de l'homme partout dans le monde, de cas de censure des médias à des législations nationales qui restreignent l'action des militants et de la société civile, M. Ban a également plaidé pour leur protection.

« Les préoccupations relatives à la sécurité nationale et aux activités criminelles peuvent justifier le recours exceptionnel et limité à la surveillance », a reconnu M. Ban. « Mais la surveillance sans garanties de protection du droit à la vie privée entrave les libertés fondamentales. »

Il a donné un conseil aux dirigeants du monde entier – « écouter ».

« Écouter les préoccupations, les exigences et les espoirs de votre peuple. Si vous n'écoutez pas votre peuple, vous entendrez parler de lui – dans les rues, sur les places publiques et, plus grave encore, sur les champs de bataille. »

M. Ban a fait appel aux dirigeants pour promouvoir le dialogue, la réconciliation et le soutien des transitions politiques inclusives comme moyen de construire des sociétés libres et démocratiques.

Il a ajouté que le pouvoir de l'État s'accompagne de la responsabilité de veiller à ce qu'aucune personne – indépendamment de son appartenance ethnique, de son sexe, de ses handicaps ou de toute autre critère – ne soit abandonnée ni privée de ses droits humains universels ou des opportunités économiques de base.