En dépit de l'accident de Fukushima, le chef de l'AIEA défend la « sûreté » de l'énergie nucléaire

Attendu pour présenter à l'Assemblée générale le rapport annuel de l'Agence, le Directeur exécutif de l'AIEA, Yukiya Amano, n'a pas pu effectuer le déplacement jusqu'à New York à cause de l'ouragan Sandy.
Dans sa déclaration, qui a été transmise aux États Membres, il indique que « le processus qui permettra de s'assurer que les bons enseignements sont tirés [de cet accident] se poursuivra pendant de nombreuses années. Il est donc essentiel d'assurer la pleine mise en uvre du Plan d'action sur la sûreté nucléaire », souligne-t-il.
La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été endommagée à la suite d'un séisme, suivi d'un tsunami, le 11 mars 2011, entraînant une contamination de l'atmosphère, de l'eau, de la faune et de la flore dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. M. Amano a assuré que des mesures avaient été prises pour améliorer la protection contre les catastrophes naturelles grâce notamment à l'expertise fournie par l'AIEA.
Par ailleurs, tout en reconnaissant que le dialogue s'est intensifié depuis un an entre l'Iran et l'AIEA, son Directeur général a signalé que ce pays, dont le programme nucléaire préoccupe de nombreux États Membres, ne fournit pas la coopération nécessaire pour permettre à l'AIEA de fournir une assurance crédible au sujet de l'absence de matériaux ou d'activités nucléaires non-déclarées.
« On ne peut donc pas conclure que tous les matériaux nucléaires qui se trouvent en Iran sont destinés à un usage pacifique », a estimé M. Amano.
Dans son discours, le Directeur exécutif a également engagé la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à coopérer pleinement avec l'AIEA, rappelant notamment que l'Agence n'avait pas pu effectuer de mesures de vérification dans ce pays depuis 2009. Il s'est plus particulièrement inquiété des déclarations faites par les autorités nord-coréennes au sujet de ses activités d'enrichissement de l'uranium et de la construction d'un réacteur à eau ordinaire, les qualifiant de « très troublantes ».