Soudan du Sud : la MINUSS déplore l'expulsion d'une spécialiste des droits de l'homme
« Cette décision constitue une violation des obligations juridiques qui incombent au gouvernement de la République du Soudan du Sud en vertu de la Charte des Nations Unies », a rappelé Mme Johnson en précisant qu'elle l'a contestée et demandé des explications au plus haut niveau de l'État.
« J'ai rencontré aujourd'hui le Président Salva Kiir Maryadit pour évoquer cette question. Cependant, et malgré les efforts de la mission, l'ordre d'expulsion n'a pas été annulé », a-t-elle indiqué dans un communiqué de presse.
La spécialiste n'étant plus en mesure de travailler au Soudan du Sud, elle a été réaffectée au bureau régional des Nations Unies d'Entebbe, en Ouganda, en l'attente d'une décision définitive.
« La surveillance, l'enquête et les signalements des violations des droits de l'homme au Soudan du Sud figurent au cur du mandat de la MINUSS et, à ce titre, les spécialistes de la MINUSS doivent pouvoir s'acquitter de leur mandat », a souligné Mme Johnson.
« En cas de plaintes concernant un membre du personnel, nous faisons confiance au gouvernement pour qu'il le signale et suive une procédure régulière conforme à ses obligations internationales ».
Les violations des droits de l'homme et les discriminations subies par le peuple sud-soudanais ont été au cur de sa lutte d'émancipation pendant la longue guerre civile qui l'a opposé au Soudan. La Constitution transitionnelle du Soudan du sud stipule que le respect de la dignité et des droits individuels est la pierre angulaire de cette nation, la plus jeune au monde.
« Les Nations Unies demeurent engagées auprès du Soudan du Sud pour l'aider à tenir cette promesse importante faite au peuple », a affirmé Mme Johnson.