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Processus de paix au Moyen-Orient : le Chef des affaires politiques à l'ONU appelle à la sortie de l'impasse

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey D. Feltman, s'adresse au Conseil de sécurité. ONU Photo/Devra Berkowitz
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey D. Feltman, s'adresse au Conseil de sécurité. ONU Photo/Devra Berkowitz

Processus de paix au Moyen-Orient : le Chef des affaires politiques à l'ONU appelle à la sortie de l'impasse

Jeffrey Feltman a prévenu qu'en dépit d'échanges « directs mais discrets » entre Israéliens et Palestiniens, aucun progrès n'a été fait le mois dernier sur la voie d'une négociation durable.

Pour sa toute première apparition devant le Conseil de sécurité en sa qualité de Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman a prévenu mercredi que si des échanges « directs mais discrets » s'étaient poursuivis au cours du mois dernier entre Israéliens et Palestiniens pour convenir des termes d'un environnement propice au dialogue, aucun progrès n'avait été fait sur la voie d'une négociation durable.

Au nombre de ces échanges, il a cité la signature, le 31 juillet dernier, d'un accord entre le Premier Ministre palestinien et le Ministre israélien des finances, dont la mise en œuvre devrait commencer en janvier 2013, ainsi que la délivrance par Israël de 6.000 nouveaux permis de travail à des Palestiniens, ce qui ce qui portera leur nombre total à 30.500.

Mais la situation économique et fiscale de l'Autorité palestinienne reste préoccupante, principalement en raison de la baisse de l'aide extérieure et du non-respect par les bailleurs de fonds de leurs engagements financiers.

M. Feltman a saisi l'occasion pour demander à la communauté internationale de veiller à ce que le premier anniversaire de la demande d'adhésion à l'ONU de l'Autorité palestinienne soit utilisé de manière constructive pour faciliter l'émergence d'un dialogue substantiel.

Le Secrétaire général adjoint a réitéré le fait que la solution à deux États reste l'option la plus réaliste pour les deux parties. La responsabilité d'y parvenir leur incombe, mais aussi à tous les États Membres de l'ONU qui doivent se poser une simple question, selon lui: « Nos actes concourent-ils à rapprocher Israéliens et Palestiniens de la solution à deux États? »

A cet égard, M. Feltman a qualifié d'« inacceptables » les appels à la destruction d'une des deux parties qui éloignent les Palestiniens de leur objectif déclaré d'un État indépendant coexistant dans la paix et la sécurité avec Israël.

Préoccupé par la grave attaque perpétrée, le 5 août dernier, à un poste-frontière du Sinaï, et qui s'est soldée par la mort de 16 gardes égyptiens, le Secrétaire général adjoint a estimé que cet acte rappelait la nécessité de renforcer la paix et la stabilité dans une région fragilisée de toute part.

Évoquant ainsi la situation en Syrie, le Secrétaire général adjoint a rappelé qu'à ce jour, près de 2,5 millions de déplacés ont cruellement besoin d'aide humanitaire, alors que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) n'a réussi à mobiliser que 36% des 70 millions de dollars dont il a besoin pour mener ses opérations.

La crise syrienne est d'autant plus inquiétante que ses débordements ont exacerbé les tensions liées aux problèmes internes et sécuritaires du Liban, a confié le Secrétaire général adjoint. Pas plus tard qu'hier, a-t-il dit, de nouveaux heurts ont eu lieu à Tripoli entre les communautés sunnite et alaouite. Pour des raisons de sécurité, le « Dialogue national » libanais prévu le 16 août dernier a été reporté au 20 septembre.