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L'ONU et l'OIM s'efforcent d'aider les Soudanais du Sud à prendre le chemin du retour

Des personnes de retour chargent leurs biens sur une barge à Kosti.
Derk Segaar/IRIN.
Des personnes de retour chargent leurs biens sur une barge à Kosti.

L'ONU et l'OIM s'efforcent d'aider les Soudanais du Sud à prendre le chemin du retour

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé vendredi avoir pris en charge l'approvisionnement en eau et l'assainissement dans les camps de réfugié au Soudan du Sud tout en s'efforçant à répondre aux besoins nutritionnels des enfants malnutris de ce pays.

« L'UNICEF suit de près la situation des enfants non-accompagnés qui ont été séparés de leurs parents dans la confusion et le chaos du déplacement. À ce jour, l'UNICEF a enregistré déjà plus de 2.000 enfants séparés et non-accompagnés », a déclaré le porte-parole de l'UNICEF Patrick McCormick lors d'un point presse à Genève.

De son côté, le porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) Jumbe Omari Jumbe, a expliqué que 20.000 personnes sont actuellement bloquées au Soudan du Sud alors qu'elles cherchaient à rentrer dans leurs régions d'origine. L'OIM ne dispose malheureusement pas des moyens d'assurer leur transport par voie fluviale.

Des embarcations, avec à leur bord plus de 2.500 personnes, s'apprêtaient à rapatrier des personnes déplacées qui patientaient depuis des mois dans la ville de Renk, située dans l'état du Haut Nil. « Mais plus de 16.000 autres restent dans une situation incertaine en raison du manque de fonds qui pourrait contraindre l'IOM à renoncer à cette opération », a précisé M. Jumbe.

« L'OIM a lancé un appel d'un montant de 45 millions de dollars pour apporter une aide aux personnes vulnérables bloquées, mais à ce jour seulement 12% des fonds ont été reçus », a-t-il regretté.

M. Jumbé a expliqué que les embarcations étaient les seuls moyens de transport utilisables pour passer la frontière du Soudan à celle du Soudan du Sud, à cause des tensions et de l'escalade militaire. Le seul point de passage est la ville de Renk, où les routes sont impraticables pendant la saison des pluies.

Près de 116.000 personnes sont retournées au Soudan du Sud depuis janvier 2012.