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Le HCR organise le transfert de 4.000 réfugiés soudanais vers des sites plus viables

Enregistrement de nouveaux arrivants sur le site de Yusuf Batil, dans le comté de Maban, au Soudan du Sud. UNHCR/P. Rulashe.
Enregistrement de nouveaux arrivants sur le site de Yusuf Batil, dans le comté de Maban, au Soudan du Sud. UNHCR/P. Rulashe.

Le HCR organise le transfert de 4.000 réfugiés soudanais vers des sites plus viables

Le HCR a transféré quelque 4.000 Soudanais depuis le camp de réfugiés surpeuplé et inondé de Jammam vers un site situé à 50 kilomètres et qui atteint déjà pratiquement sa capacité d'accueil maximale.

Les agences d'aide humanitaire ont décidé qu'il était préférable de transférer la plupart des réfugiés en provenance de Jammam, situé dans l'État du Haut Nil au Soudan du Sud – en raison de craintes pour leur bien-être du fait de l'aggravation des conditions de vie et du manque d'eau potable. Des pluies torrentielles et plusieurs arrivées massives ont aggravé une situation déjà désastreuse.

L'agence a également organisé le transport de 15.000 autres réfugiés depuis Jammam cette semaine vers le camp nouvellement établi de Gendrassa, à environ 50 kilomètres de distance. Des sites d'accueil d'urgence supplémentaires sont en cours d'identification dans le comté de Maban. Plusieurs milliers de personnes seraient en chemin vers la frontière depuis l'État du Nil bleu au Soudan.

Parallèlement, le camp de réfugiés de Yusuf Batil ayant atteint sa capacité d'accueil maximale de 34.500 réfugiés, l'approvisionnement en eau et la sensibilisation à l'hygiène doivent être renforcés. Davantage de points de distribution d'eau sont mis en place pour accroître l'approvisionnement quotidien en eau, qui s'élève actuellement à environ 13 litres par personne et par jour.

La santé est également un problème préoccupant dans les camps. « Nous sommes très inquiets de l'incidence des maladies, en particulier la diarrhée sanglante, mais aussi le paludisme et les infections des voies respiratoires », a déclaré mardi Melissa Fleming, porte-parole en chef du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Les agences humanitaires renforcent actuellement les services médicaux et mènent des campagnes de santé publique pour améliorer les normes d'hygiène et veiller à une détection précoce de la maladie dans les camps. La plupart des récents arrivants sont épuisés et faibles. Les taux de malnutrition et de mortalité chez les enfants sont également préoccupants.

Jusqu'à présent, en juillet, quelque 400 cas de paludisme ont été signalés dans les centres de santé des camps de Doro et de Yusuf Batil. Le HCR et d'autres agences d'aide humanitaires renouvellent la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide, tandis que de l'insecticide est pulvérisé dans les principaux espaces publics.

Parallèlement, le nombre de réfugiés en provenance de l'État d'Unity a chuté de 800 réfugiés par jour en juin à 250 personnes par jour en juillet. Environ 55.000 réfugiés se trouvent toujours au camp de Yida – près de la frontière – et y resteront pour les mois à venir, car la région est isolée par les inondations. Le transport aérien est devenu le seul moyen d'accès au site.

« La situation d'hygiène et de santé à Yida reste préoccupante et les partenaires humanitaires déploient des équipes dans le camp pour sensibiliser à l'hygiène et la santé et identifier les cas nécessitant une attention médicale immédiate », a expliqué Melissa Fleming. L'État du Haut Nil abrite actuellement plus de 100.000 réfugiés, alors que l'État d'Unity en héberge près de 60.000 autres. Une vérification du nombre de réfugiés est en cours et aboutira probablement à des ajustements sur l'estimation de la population réfugiée dans la région.