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Syrie : le Conseil de sécurité proroge de 30 jours le mandat de la MISNUS

Les membres du Conseil de sécurité après le vote sur la la prorogation de la Mission de supervision de l'ONU en Syrie. Photo ONU//Devra Berkowitz
Les membres du Conseil de sécurité après le vote sur la la prorogation de la Mission de supervision de l'ONU en Syrie. Photo ONU//Devra Berkowitz

Syrie : le Conseil de sécurité proroge de 30 jours le mandat de la MISNUS

Le Conseil de sécurité renouvelle pour une « dernière période de 30 jours » le mandat de la Mission de supervision de l'ONU en Syrie (MISNUS), qui a suspendu ses activités à la mi-juin en raison de l'intensification des violences.

Le Conseil de sécurité a renouvelé vendredi pour une « dernière période de 30 jours » le mandat de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), qui a été contrainte de suspendre ses activités à la mi-juin en raison de l'intensification des violences sur le terrain.

Adoptée à l'unanimité par les 15 membres du Conseil, la résolution déclare que celui-ci ne sera disposé à proroger le mandat de la MISNUS par la suite « que si le Secrétaire général indique et lui-même confirme qu'il n'est plus fait usage d'armes lourdes et que le niveau de violence a suffisamment diminué pour permettre à la Mission de s'acquitter de son mandat ».

Présenté par l'Allemagne, la France, le Portugal et le Royaume-Uni, le texte suit donc les recommandations de Ban Ki-moon tendant à reconfigurer la Mission et prend en considération les « incidences opérationnelles des conditions de sécurité de plus en plus dangereuses en Syrie ».

Hier, le Conseil de sécurité avait rejeté, en raison du droit de veto exercé par la Fédération de Russie et la Chine – deux de ses cinq membres permanents – un projet de résolution menaçant le régime syrien de sanctions et renouvelant pour 45 jours le mandat de la MISNUS.

Actuellement à Ljubljana en Slovénie, le Secrétaire général a déclaré aux médias qu'il allait se joindre aux efforts de M. Annan pour tenter de mettre fin aux violences en Syrie.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de renoncer à notre responsabilité collective de faciliter une transition paisible, démocratique et conduite par les Syriens eux-mêmes et qui respecte les aspirations légitimes du peuple syrien », a souligné M. Ban.

De son côté, la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exhorté toutes les parties prenantes à redoubler d'efforts pour garantir la sécurité des civils dans le pays.

« Les combats dans des zones urbaines sont particulièrement dangereux pour les civils. Trop d'innocents ont déjà été tués ou blessés et un million de syriens déplacés », a rappelé son porte-parole, Rupert Colville, lors d'un point presse donné vendredi à Genève.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), António Guterres, a lui aussi exprimé sa vive préoccupation devant le nombre de syriens contraints de fuir. « Avec l'aggravation des violences meurtrières, je suis alarmé de constater que des milliers de Syriens sont contraints de quitter leurs foyers », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. Le Haut Commissariat évalue à entre 8.500 et 30.000 le nombre de personnes ayant franchi la frontière syro-libanaise au cours des 48 dernières heures.