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Navi Pillay réitère son appel au Conseil de sécurité à renvoyer la situation en Syrie devant la CPI

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, à la sortie du Conseil de sécurité le 2 juillet 2012.
La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, à la sortie du Conseil de sécurité le 2 juillet 2012.

Navi Pillay réitère son appel au Conseil de sécurité à renvoyer la situation en Syrie devant la CPI

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a réitéré lundi son appel à renvoyer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale (CPI) en soulignant la nécessité de veiller à ce que les auteurs de violations graves des droits de l'homme soient tenus pour responsables de leurs actes.

« Je suis convaincue que les forces gouvernementales et les groupes d'opposition ont pris part à des actions contre des civils. Les responsables et commanditaires d'attaques contre des civils doivent être poursuivis et j'ai donc réitéré mon appel au Conseil à renvoyer la situation en Syrie à la CPI », a déclaré Navi Pillay à la presse à l'issue de consultations à huis clos avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Selon les estimations de l'ONU, plus de 10.000 personnes, dont des civils pour la plupart, ont perdu la vie depuis le début de l'insurrection contre le régime du Président Bachar Al-Assad il y a 16 mois.

Les forces gouvernementales seraient coupables de bombardements aveugles de zones habitées par des civils, d'assassinats ciblés, de détentions arbitraires et d'usage de la torture. Les forces d'opposition auraient commis des assassinats contre des personnes suspectées de travailler comme informateurs du gouvernement et sont accusées de recourir de plus en plus fréquemment à des engins explosifs artisanaux.

« Nous avons en notre possession des informations crédibles selon lesquelles des groupes armés ont pris le contrôle d'au moins un centre de soins à des fins militaires », a expliqué la Haut Commissaire.

Mme Pillay a précisé que toute solution à la crise doit s'efforcer de se pencher sur les causes profondes du conflit et le plein respect des droits de l'homme. Elle a également indiqué que la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) reste « primordiale » pour évaluer la situation des droits humains dans le pays.