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Syrie : l'ONU et la Ligue arabe font part de leurs inquiétudes concernant l'escalade de la violence

Convoi de l'ONU en Syrie.
MISNUS
Convoi de l'ONU en Syrie.

Syrie : l'ONU et la Ligue arabe font part de leurs inquiétudes concernant l'escalade de la violence

L'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabe pour la crise en Syrie, Kofi Annan, a fait part lundi de sa préoccupation au sujet des dernières informations faisant état d'une escalade des violences et des combats entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés.

« Les observateurs de l'ONU ont fait état de combats acharnés dans les quartiers de Rastan et Talbiseh au nord de la ville de Homs, avec des bombardements aux mortiers et à l'artillerie ainsi que des attaques d'hélicoptères et des tirs de mitrailleuses et d'armes légères », a indiqué la porte-parole de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), Sausan Ghosheh dans une déclaration à la presse.

« Selon les observateurs de l'ONU, des combattants de l'Armée libre syrienne ont capturé des soldats de l'Armé syrienne à Talbiseh », a-t-elle ajouté. « L'impact de l'artillerie lourde et des mitrailleuses ont été entendus et vus dans le quartier de Khaldiyeh au centre de la ville ».

De nombreux civils seraient piégés dans les villes de Homs, de Al-Haffa et de Latakieh a fait savoir la MISNUS qui tente d'organiser leur évacuation. Les observateurs n'ont pour l'instant pas pu établir le nombre des victimes.

« La MISNUS appelle toutes les parties prenantes à cesser les tueries, les violations des droits de l'homme, d'assurer la protection des civils et de respecter le droit international », a souligné Mme Ghosheh.

La porte-parole a également fait savoir que M. Annan « exige des parties prenantes qu'elles prennent les mesures nécessaires pour veiller à ce que les civils ne soient pas en danger et à ce que les observateurs de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) puissent se rendre immédiatement dans les villes affectées ».

L'ONU estime à près de 10.000, principalement des civils, le nombre de personnes tuées en Syrie et à des dizaines de milliers celui des personnes déplacées depuis le début du conflit en Syrie il y a environ 15 mois.

Le Conseil de sécurité avait établi la MISNUS en avril afin de surveiller la cessation des violences en Syrie et la pleine mise en œuvre du plan de paix en six points proposé par l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes, Kofi Annan.

La semaine dernière, le Secrétaire général des Nations Unies avait annoncé qu'il allait présenter, à la demande du Conseil de sécurité, une liste d'options pour la résolution de la crise en Syrie. Il a précisé que le plan en six points de l'Envoyé spécial conjoint qui a été approuvé par le Conseil de sécurité, reste au centre des efforts. « En même temps et à la lumière de la situation détériorée, je saluerai de nouvelles discussions internationales », a-t-il souligné.

M. Ban, M. Annan et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Nabil Al-Araby, ont tous précisé que le gouvernement syrien n'a pas donné de preuves convaincantes de son intention de respecter les engagements qu'il a pris pour mettre en œuvre le plan de paix. De leur côté, les forces d'opposition se radicalisent et font de plus en plus usage de la violence.