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Syrie : les observateurs de la MISNUS arrivent sur le lieu d'un massacre

Des observateurs des Nations Unies et des résidents fouillent des décombres dans le village syrien de Mazraat al-Qubeir, près de Hama.
Des observateurs des Nations Unies et des résidents fouillent des décombres dans le village syrien de Mazraat al-Qubeir, près de Hama.

Syrie : les observateurs de la MISNUS arrivent sur le lieu d'un massacre

Après avoir été, dans un premier temps, empêchés d'y accéder, les observateurs de l'ONU sont arrivés vendredi au village syrien de Mazraat al-Qubeir, théâtre d'un massacre qui aurait été perpétré jeudi.

Après avoir été, dans un premier temps, empêchés d'y accéder, les observateurs de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) sont arrivés vendredi au village syrien de Mazraat al-Qubeir, théâtre d'un massacre qui aurait été perpétré jeudi.

« Arrivés sur place, nous avons trouvé le village vidé de ses habitants, des traces de chars sur les routes, une maison endommagée par les impacts d'obus et de grenades de divers calibres. Des maisons étaient brûlées, avec à l'intérieur des cadavres calcinés et une forte odeur de chair brûlée», a expliqué la porte-parole de la MISNUS, Sausan Ghosheh.

Selon la presse, des militants antigouvernementaux accusent les forces gouvernementales et leurs milices alliées d'avoir massacré au moins 78 personnes à Masraat al-Qubeir, un village situé à proximité de la ville de Hama.

Lorsque les observateurs ont tenté d'atteindre le village jeudi, ils ont été stoppés par l'armée syrienne à des barrages routiers et également par des civils de la zone qui les ont avertis que leur sécurité était en jeu s'ils pénétraient dans le village. Les observateurs ont essuyé quelques tirs d'armes légères.

« Des résidents des villages voisins sont venus nous parler, mais personne n'a été témoin des tueries qui auraient été commises mercredi. Les circonstances de cet incident ne sont pas claires et nous n'avons pu vérifier le nombre de victimes », a précisé Mme Ghosheh.

Les Nations Unies estiment à près de 10.000, principalement des civils, le nombre de personnes tuées en Syrie et à des dizaines de milliers celui des personnes déplacées depuis le début du conflit en Syrie il y a environ 15 mois.

Le Conseil de sécurité avait établi la MISNUS en avril afin de surveiller la cessation des violences en Syrie et la pleine mise en œuvre du plan de paix en six points proposé par l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes, Kofi Annan.

Ce plan appelle à la fin des violences, à l'ouverture d'un accès aux agences humanitaires, à la libération des détenus, au début d'un dialogue politique inclusif qui prenne en compte les aspirations du peuple syrien, ainsi qu'à un accès sans entrave pour les médias internationaux et au respect des libertés civiques de tous les Syriens.