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Alliance des civilisations : Ban plaide pour la tolérance et la coopération

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Alliance des civilisations : Ban plaide pour la tolérance et la coopération

Plaidant en faveur des partenariats, le Secrétaire général de l'ONU a rappelé jeudi l'importance de la tolérance et de la coopération dans un contexte de crise économique mondiale et de transitions politiques dans de nombreux pays arabes.

« Nous vivons une époque de grandes transitions, et par définition, les transitions s'accompagnent de tensions et de lignes de fracture », a souligné Ban Ki-moon dans le discours qu'il a prononcé au Forum de l'Alliance des civilisations, organisé à Istanbul, en Turquie, sous l'égide des Nations Unies.

Créée en 2005, à l'initiative de l'Espagne et de la Turquie, et sous les auspices des Nations Unies, l'Alliance des civilisations a pour objectif de développer, appuyer et souligner les projets qui promeuvent la compréhension et la réconciliation entre les cultures, en particulier entre le monde musulman et le monde occidental. Les projets doivent s'articuler autour des thèmes de la jeunesse, de l'éducation, des médias et des migrations.

Le Secrétaire général a tout particulièrement insisté lors de son intervention sur l'exigence d'unité dont doit faire preuve la communauté internationale face à la situation en Syrie, où plus d'une centaine de personnes ont été tuées au cours des derniers jours.

« En cette période difficile, et face à la terrible capacité de l'humanité à se montrer inhumaine, il est d'autant plus important pour ceux d'entre nous qui se trouvent ici aujourd'hui de se monter déterminés : pour parler haut et fort et surtout pour agir au nom de la paix, de la tolérance et de l'harmonie entre les peuples. »

M. Ban a rappelé que les observateurs de Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) représentaient les yeux et les oreilles de la communauté internationale dans ce pays, tout en s'efforçant d'y faciliter l'instauration d'un cessez-le-feu.

« Permettez-moi cependant d'être clairs », a ajouté le Secrétaire général : « Les Nations Unies n'ont pas déployé une présence en Syrie simplement pour y être témoins de massacres d'innocents. Nous ne nous sommes pas sur place pour jouer le rôle d'observateurs passifs d'atrocités innommables », a-t-il insisté.

Pour M. Ban, le massacre de civils comme celui qui a été perpétré dans le village de Houla le weekend dernier pourrait plonger la Syrie dans une « guerre civile catastrophique, une guerre civile dont le pays ne se relèverait jamais ». Aussi a-t-il exhorté la communauté internationale à rester unie dans sa demande au gouvernement syrien d'assumer ses responsabilités vis-à-vis de son peuple.

M. Ban a également demandé aux membres de l'Alliance des civilisations d'œuvrer de concert à la recherche de solutions au problème de plus en plus épineux du chômage mondial. Conscient des difficultés financières qui pèsent sur les épaules des gouvernements, il n'en a pas moins estimé que leur priorité budgétaire devait être le bien-être de leurs peuples respectifs.