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La Journée mondiale du livre sous le signe de la traduction cette année

La Journée mondiale du livre sous le signe de la traduction cette année

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Les Nations Unies ont célébré lundi la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, dont le but est de promouvoir la lecture, l'industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle.

Le 23 avril 1616, disparaissaient Cervantes, Shakespeare et Garcilaso de la Vega dit l'Inca. Ce 23 avril marque aussi la naissance, ou la mort d'éminents écrivains comme Maurice Druon, K. Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla ou Manuel Mejía Vallejo.

Cette année, la Journée est placée sous le signe de la traduction. En effet, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) commémore le 80e anniversaire de l'Index Translationum, un répertoire mondial des traductions alimenté par l'effort conjoint des responsables des bibliothèques nationales, ainsi que des traducteurs, linguistes, documentalistes et informaticiens. Né en 1932 au sein de la Société des nations, l'Index est le programme le plus ancien de l'UNESCO, puisqu'il a même précédé la création de l'Organisation, fondée en 1946.

« La traduction est le premier pas vers le rapprochement des peuples, elle est aussi une expérience du décentrement qui est une école de la diversité et du dialogue. La traduction est l'un des principes moteurs de notre diversité créatrice, qui enrichit chaque langue du contact de toutes les autres », a dit Mme Bokova, dans un message pour cette Journée.

La version électronique de l'Index Translationum contient plus de deux millions de données sur 500.000 auteurs et 78.000 maisons d'édition de 148 pays. Une recherche dans cette base de données unique en son genre permet de découvrir, par exemple, qu'Agatha Christie, Jules Verne et William Shakespeare sont les écrivains les plus traduits dans le monde (données cumulatives depuis 1979).

Le français, l'allemand et l'espagnol sont les langues vers lesquelles on traduit le plus de livres, une liste qui montre aussi l'essor de l'industrie éditoriale chinoise : dans la décennie 1988-1999 le chinois figurait en 30e position des langues cibles, alors qu'en 2008 il était déjà en sixième position. L'anglais est 4e, l'arabe 29e et le russe 7e.

Quant aux langues d'origine, les plus traduites sont l'anglais, le français, l'allemand et le russe, mais la liste inclut aussi le grec ancien (en 12e position, devant le grec moderne, 27e), le catalan (23e), ou le yiddish (41e). L'espagnol figure en 6e position, alors que le chinois est 16e et l'arabe 17e.

Le 23 avril est aussi la date choisie par l'UNESCO pour marquer le début officiel des festivités organisées dans la cadre de la Capitale mondiale du livre, une distinction qui pour 2012 revient à la ville d'Erevan. La capitale arménienne succède à Buenos Aires, capitale mondiale en 2011, et précède Bangkok, élue pour 2013.

La ville d'Erevan a été choisie pour la qualité et la variété du programme proposé, « très détaillé, réaliste et ancré dans le tissu social de la ville, centré sur des aspects universels et mettant en valeur tous les acteurs de la chaîne du livre », selon les membres du comité de sélection, formé par des professionnels de l'UNESCO, de l'Union internationale des éditeurs (UIE), de la Fédération internationale des libraires (IBF) et de la Fédération internationale des associations et institutions des bibliothécaires (IFLA).

Le titre de Capitale mondiale du livre est accordé chaque année à une ville en reconnaissance de la qualité des programmes municipaux pour promouvoir le livre et la lecture. Les villes choisies détiennent la distinction pendant 365 jours à partir du 23 avril.