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UNESCO : un journaliste azerbaïdjanais lauréat du Prix de la liberté de la presse

Le journaliste azebaïdjanais, Eynulla Fatullayev, lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2012. Photo UNESCO
Le journaliste azebaïdjanais, Eynulla Fatullayev, lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2012. Photo UNESCO

UNESCO : un journaliste azerbaïdjanais lauréat du Prix de la liberté de la presse

Un journaliste azerbaïdjanais et militant des droits de l'homme a été désigné lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2012 par la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

« Il a été choisi par un jury international indépendant », a précisé l'UNESCO dans un communiqué de presse publié mardi.

Eynulla Fatullayev, 35 ans, est l'ancien rédacteur en chef et fondateur de l'hebdomadaire populaire indépendant en langue russe Realny Azerbaijan (l'Azerbaïdjan réel) et du quotidien en langue azérie Gundalik Azarbaycan (Le quotidien d'Azerbaïdjan). Tout au long de sa carrière, il a défendu résolument et sans relâche la liberté de la presse et la liberté d'expression. Emprisonné en 2007, il a été libéré l'année dernière à la faveur d'une grâce présidentielle accordée à l'occasion du Jour de la République d'Azerbaïdjan, le 26 mai. Cette décision a été saluée par la communauté internationale. En juillet 2011, Eynulla Fatullayev a créé l'Union publique pour les droits de l'homme, une organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme.

Le Prix de la liberté de la presse UNESCO Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO. Décerné chaque année à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, il a pour vocation de distinguer le travail d'une personne ou d'une organisation s'employant à défendre ou promouvoir la liberté d'expression où que ce soit dans le monde, surtout si cette activité l'a amenée à mettre sa vie en danger. Les candidats sont proposés par les Etats membres de l'UNESCO et des organisations régionales ou internationales qui défendent et promeuvent la liberté d'expression.

Depuis sa création, le prix a été décerné aux lauréats suivants : Ahmad Zeidabadi (Iran, 2011), Mónica González Mujica (Chili, 2010), Lasantha Wickrematunge (Sri Lanka, 2009), Lydia Cacho (Mexique, 2008), Anna Politkovskaya (Fédération de Russie, 2007), May Chidiac (Liban, 2006), Cheng Yizhong, (Chine, 2005), Raúl Rivero (Cuba, 2004), Amira Hass (Israël, 2003), Geoffrey Nyarota (Zimbabwe, 2002), U Win Tin (Myanmar, 2001), Nizar Nayyouf (Syrie, 2000), Jesus Blancornelas (Mexique, 1999), Christina Anyanwu (Nigéria, 1998), Gao Yu (Chine, 1997).

Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans (renouvelable une fois) par la Directrice générale de l'UNESCO. Les professionnels des médias composant le jury qui a récompensé Eynulla Fatullayev sont : Diana Senghor, Présidente du jury et Directrice générale de l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (Sénégal) ; Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef de Der Standard (Autriche) ; Bulbul Monjurul Ahsan, PDG et rédacteur en chef de Boishakhai Media Limited (Bangladesh) ; Miklos Haraszti, ancien responsable de la liberté des médias à l'OSCE (Hongrie) ; Ognian Zlatev, Directeur du Centre de développement des médias (Bulgarie) ; Daniel Santoro, rédacteur en chef de Clarín (Argentine) ; Steven Gan, rédacteur en chef de Malaysiakini.com (Malaisie), Fatuma Noor (journaliste, The Star, Kenya), Rossana Fuentes-Berain (vice-présidente du groupe éditorial Expansión, Mexique), Rana Sabbagh, directrice exécutive de l'Association des reporters arabes pour le journalisme d'investigation (ARIJ), Jordanie), Gamal Eid (Directeur exécutif du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme (ANHRI), Egypte), Florence Aubenas (journaliste au Nouvel Observateur, France).