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Le Cambodge doit remédier aux failles de son système électoral - expert de l'ONU

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Le Cambodge doit remédier aux failles de son système électoral - expert de l'ONU

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi, a exhorté vendredi le gouvernement cambodgien à examiner les failles du système électoral dans son ensemble afin de créer un environnement propice à une expression libre et un débat entre tous les partis politiques.

« Ma première impression est que toutes les parties prenantes dans le pays se préparent sérieusement aux élections à venir. Cependant, j'ai constaté qu'un certain nombre de problèmes continuent, semble-t-il, d'exister dans le processus électoral et au sein des institutions chargées de l'organisation des élections », a déclaré M. Subedi, au terme de sa sixième visite d'établissement des faits dans ce pays.

Durant sa mission de six jours, l'expert indépendant de l'ONU a examiné la mise en œuvre des recommandations de ses précédents rapports, notamment concernant le système judiciaire, le rôle du parlement et la liberté d'expression au Cambodge.

Il a également étudié les politiques, les pratiques et les institutions électorales, dans le contexte des standards internationaux en matière de droits de l'homme, pour l'organisation d'élections libres et équitables. Des élections municipales et législatives auront lieu respectivement en 2012 et 2013.

« L'accès aux médias est une préoccupation majeure au Cambodge. J'ai entendu de nombreuses inquiétudes de la part de partis politiques qui se sont vu refuser l'accès aux médias sur un pied d'égalité, ou ont rencontré des difficultés auprès des autorités locales lorsqu'ils réclament leur droit de participer à une campagne électorale libre et transparente », a souligné M. Subedi.

Le Rapporteur spécial a indiqué que durant sa visite, il a reçu plusieurs plaintes selon lesquelles des fonctionnaires, des membres des forces armées et de la police font campagne pour des partis politiques à l'aide de fonds publics, des accusations que les autorités étatiques lui ont promis de vérifier.

« Le gouvernement m'a assuré que tous les membres de la fonction publique seront instruits de ne pas participer à des activités politiques dans leurs capacités officielles, et de ne pas se servir de fonds publics afin d'assurer la neutralité », a indiqué M. Subedi.

L'expert indépendant de l'ONU a déclaré qu'il avait l'intention de fournir des recommandations spécifiques sur des manières de régler les problèmes et qu'il présentera un rapport sur les résultats de ses observations au Conseil des droits de l'homme en septembre 2012.