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FAO : l'aquaculture fournit près de la moitié du poisson consommé

FAO : l'aquaculture fournit près de la moitié du poisson consommé

L'aquaculture est un secteur en forte croissance.
L'aquaculture est la source de protéines animales qui connaît la plus forte croissance à l'échelle mondiale et fournit actuellement près de la moitié du poisson consommé dans le monde, selon un rapport que vient de diffuser l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le rapport, intitulé « Etat de l'aquaculture dans le monde 2010”, révèle que la production mondiale de poissons de l'aquaculture a augmenté de plus de 60% entre 2000 et 2008, passant de 32,4 millions de tonnes à 52,5 millions.

Il prévoit, d'autre part, que d'ici à 2012 plus de la moitié de la consommation mondiale de poissons proviendront de l'aquaculture.

« Alors que la production mondiale des pêches de capture stagne et que la population mondiale s'accroît, l'aquaculture est perçue comme ayant le meilleur potentiel de production de poissons pour satisfaire la demande croissante en produits aquatiques sains et de qualité », indique le rapport.

Du fait de sa croissance en volume et en valeur, l'aquaculture a nettement contribué à l'atténuation de la pauvreté et à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans de nombreuses parties du monde.

Mais l'aquaculture n'a pas augmenté uniformément sur notre planète. On observe, en effet, des différences marquées dans les niveaux de production et la composition des espèces et des systèmes agricoles au sein et entre les régions, ainsi que d'un pays à l'autre.

La région Asie-Pacifique domine la filière: en 2008, elle représentait 89,1% de la production mondiale, la Chine contribuant, à elle seule, à hauteur de 62,3%. Parmi les 15 principaux pays producteurs de l'aquaculture, 11 se trouvent dans cette région.

Quelques pays se taillent la part du lion en ce qui a trait à la production de certaines espèces majeures, notamment la Chine pour les carpes, la Chine, la Thaïlande, le Viet Nam, l'Indonésie et l'Inde pour les crevettes et la Norvège et le Chili pour le saumon.

En ce qui concerne les systèmes d'élevage, les systèmes intensifs sont plus répandus en Amérique du Nord et dans les pays producteurs d'Europe et d'Amérique latine qui pratiquent une aquaculture pointue. Dans la région Asie-Pacifique, en dépit de grandes évolutions techniques, la petite production commerciale reste l'épine dorsale de la filière.

Les petits producteurs et les petites et moyennes entreprises sont également des acteurs importants en Afrique. Et si la production commerciale et industrielle domine en Amérique latine, il existe un fort potentiel pour le développement de la production à petite échelle.

Alors que la demande pour les produits de l'aquaculture poursuit sa progression, on note une prise de conscience croissante de la nécessité de répondre aux préoccupations des consommateurs pour des produits de qualité et sains et pour la protection de la santé et du bien-être des animaux, selon le rapport.

Ainsi, des questions telles que la sécurité alimentaire, la traçabilité, la certification et l'étiquetage écologique prennent une importance croissante et sont considérées comme hautement prioritaires par de nombreux gouvernements.

Outre la question de la durabilité de l'environnement, d'autres défis majeurs pour l'aquaculture se rapportent notamment au changement climatique et à la crise économique mondiale, note le rapport.

La filière aquaculture devrait donc se préparer à faire face à leurs impacts potentiels et déployer des efforts particuliers pour aider davantage les petits producteurs en les organisant en associations et en promouvant les meilleures méthodes de gestion possibles.

« Atteindre les objectifs à long terme de l'aquaculture mondiale sur les plans économique, social et environnemental dépendra principalement de l'engagement durable des gouvernements à fournir et à soutenir un cadre de bonne gouvernance pour la filière », ajoute le rapport.