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L'ONU demande un retour au calme à Jonglei au Soudan du Sud

Hilde Johnson, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Soudan du Sud.
Hilde Johnson, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Soudan du Sud.

L'ONU demande un retour au calme à Jonglei au Soudan du Sud

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour le Soudan du Sud, Hilde Johnson, a demandé lundi la fin du « cycle de violence » dans lequel est plongé la province de Jonglei, où des combats ethniques opposent les communautés Murle et Lou Nuer.

Selon la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS), la violence aurait déjà fait au moins 600 morts et près de 1.000 blessés. Lors des affrontements, un nombre important de têtes de bétail a été volé, entre 26.000 et 30.000 vaches, ce qui aurait exacerbé la violence. De plus un grand nombre de maisons ont été brûlées.

Les autorités de Jonglei ont informé la MINUSS que plus de 250.000 personnes ont été déplacées par les combats dans les villages de Pieri, Motat et Pulchol et que près de 200 personnes ont été enlevées.

« Ce cycle de violence doit être arrêté. Il est inacceptable que tant de personnes soient de nouveau tuées ou blessées dans une frénésie de destruction dénuée de sens. J'exhorte les deux parties à ce conflit tragique de faire preuve de retenue. Des efforts de réconciliation sont maintenant urgents. La MINUSS a la volonté et est prête à aider dans ce sens », a déclaré la Représentante spéciale.

Une mission d'évaluation et de vérification de la MINUSS a visité la région affectée par le conflit et se mettra à la disposition des autorités locales pour faciliter les efforts de réconciliation et pour prévenir une nouvelle éruption de violence.

« La sécurité des citoyens du Soudan du Sud est la première priorité. La MINUSS va œuvrer pour prévenir la résurgence de la violence qui fait souffrir les habitants sans que cela soit nécessaire. La mission est également prête à utiliser sa force militaire pour éviter une montée de la violence. Je condamne les attaques contre des installations humanitaires qui ont été pillées et détruites. L'impartialité humanitaire doit être respectée par tous », a souligné Mme Johnson.