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Mort de casques bleus à Abyei : l'ONU demande des explications à Khartoum

Des hélicoptères de l'ONU au Soudan.
Des hélicoptères de l'ONU au Soudan.

Mort de casques bleus à Abyei : l'ONU demande des explications à Khartoum

Suite à la mort mardi de quatre casques bleus éthiopiens à Abyei (Soudan), le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, veut savoir pourquoi le Soudan a tardé à autoriser le décollage d'un hélicoptère d'évacuation médicale.

Suite à la mort tragique mardi de quatre casques bleus éthiopiens de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) tués au sud de la ville d'Abyei (Soudan), le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a convoqué le Représentant permanent du Soudan auprès des Nations Unies pour demander des explications quant au retard encouru pour obtenir l'autorisation de décollage de l'hélicoptère d'évacuation médicale dépêché sur le lieu de l'incident.

Lors d'une conférence de presse jeudi à New York, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, est revenu sur l'incident qui a coûté la vie à quatre casques bleus lorsque leur véhicule a percuté une mine. L'un d'entre eux est mort sur le coup et les trois autres dans les heures qui ont suivi.

« Nous avons été empêchés de décoller, elles [les forces soudanaises] ont menacé de tirer sur l'hélicoptère », a dit M. Le Roy.

Cette entrave va clairement à l'encontre de l'Accord sur le statut des forces qui prévoit qu'en cas d'évacuation médicale, nul ne peut empêcher ou retarder la tentative de sauver des vies le plus rapidement possible, a-t-il ajouté.

« L'hélicoptère d'évacuation médicale n'a pas obtenu l'autorisation de décoller immédiatement. Au moins trois heures sont passées avant qu'il puisse décoller. C'est difficile d'affirmer si les trois casques bleus auraient pu être sauvés. Une Commission d'enquête apportera plus de détails », a déclaré M. Le Roy en réponse à une question d'un journaliste lors de la conférence de presse.

Le Secrétaire général a personnellement fait savoir à l'Ambassadeur de Soudan que le retard infligé à l'effort de secours est inacceptable et contraire à l'Accord sur le statut des forces dont le gouvernement de Khartoum est cosignataire avec les Nations Unies, a précisé Alain Le Roy.