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L'ONU collabore au développement de nouvelles politiques urbaines à Bagdad

L'ONU collabore au développement de nouvelles politiques urbaines à Bagdad

Des enfants iraquiens déplacés dans un abri de fortune à Bagdad.
L'Agence des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et le gouvernement iraquien ont signé cette semaine à Bagdad un accord de collaboration pour moderniser les logements informels, développer des programmes de logements spéciaux pour les plus pauvres, améliorer l'accès au financement foncier et adopter des normes révisées de construction des logements.

Cet accord fait suite à la publication d'un nouveau rapport de l'ONU-Habitat intitulé « Bagdad urbain : l'impact des conflits sur la vie quotidienne » qui invite le gouvernement iraquien à travailler en collaboration avec les ONG iraquiennes, la société civile, les Nations Unies et les partenaires internationaux afin de développer de nouvelles politiques urbaines et améliorer le quotidien à Bagdad.

Ce rapport, réalisé conjointement par l'Organisation internationale des migrations (OIM), l'ONU-Habitat et la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI), met en évidence le déplacement et la fragmentation de la ville à cause des conflits, ainsi que l'accès limité aux services de base des personnes déplacées, des communautés d'accueil et de ceux qui reviennent chez eux après avoir été déplacés.

Selon l'agence onusienne, la violence a provoqué le déplacement de plus d'un dixième de la population de Bagdad, qui compte environ sept millions de personnes ; la plupart à l'intérieur de la ville, vivant dans des « conditions inacceptables, avec un accès limité aux services de base ou à des revenus ». Environ 48.000 familles vivent dans 136 camps disséminés dans la ville, indique encore le rapport.

L'étude a été lancée lors de la visite du Directeur exécutif d'ONU-Habitat, Joan Clos, en Iraq, accompagné par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l'Iraq, Christine McNab.

Joan Clos a noté que 70% des Iraquiens vivaient dans les villes. « Ce nombre croît, en particulier depuis les cinq dernières années à cause des personnes déplacées internes qui ont migré en nombres importants vers des villes comme Bagdad. Mettre en place une nouvelle planification urbaine peut être une solution d'avenir pour améliorer la vie quotidienne des citoyens iraquiens. Bien conçues et bien gérées, les villes sont des centres de croissance économique et de création d'emplois », a-t-il déclaré.

« La situation actuelle du logement de Bagdad reflète non seulement les difficultés croissantes des villes au niveau mondial, mais aussi l'amas extraordinaire de tensions que l'on rencontre dans les villes à travers l'Iraq, le résultat d'années de conflit, des sanctions et des déplacements. Cela représente aujourd'hui l'un défis les plus urgents du gouvernement iraquien », a déclaré Christine McNab.