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Ratko Mladic sous la garde du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie

Ratko Mladic sous la garde du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie

Ratko Mladic
L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, accusé de crimes de guerre, a été remis mardi à la garde du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), après s'être soustrait à la justice pendant presque 16 ans. Arrêté par les autorités serbes le jeudi 26 mai 2011, il a été mis en détention au quartier pénitentiaire des Nations Unies à La Haye, aux Pays-Bas.

« Les règles de détention au quartier pénitentiaire sont conformes aux normes internationales les plus strictes. Les détenus sont traités dans le respect de leur dignité et leurs droits et toutes les dispositions nécessaires à la préparation de leur défense sont prises. Le personnel médical du quartier pénitentiaire procèdera à un examen médical complet de Ratko Mladic, assurera ensuite un suivi de son état de santé et lui fournira tout traitement nécessaire. La date de la comparution initiale de Ratko Mladić sera annoncée en temps voulu », a précisé le Tribunal dans un communiqué.

Ratko Mladic, ancien chef de l'armée des Serbes de Bosnie, est accusé de génocide et d'un grand nombre de crimes commis à l'encontre de Musulmans de Bosnie, de Croates de Bosnie et d'autres civils non serbes de Bosnie-Herzégovine, entre mai 1992 et fin 1995.

Il est allégué dans l'acte d'accusation que des forces placées sous le commandement de Ratko Mladic ont notamment perpétré un génocide en exécutant sommairement plus de 7.000 hommes et garçons musulmans de Srebrenica en juillet 1995.

Ratko Mladic est également accusé de génocide pour les crimes commis à l'est et au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. L'acte d'accusation énumère plus de 70 épisodes de meurtres perpétrés dans 20 municipalités. Il y est également allégué que ces forces ont torturé des civils détenus dans 58 centres de détention, répartis dans 22 municipalités et leur ont infligé des mauvais traitements physiques et psychologiques, ainsi que des violences sexuelles. Ratko Mladic est également mis en cause pour les bombardements et les tirs isolés dirigés contre des secteurs civils de Sarajevo, qui ont fait des milliers de morts et de blessés.

Selon l'acte d'accusation, Ratko Mladic a commis ces crimes, et d'autres encore, dans le cadre d'une entreprise criminelle commune dont le but était d'éliminer ou de chasser à jamais les Musulmans de Bosnie, les Croates de Bosnie et d'autres non Serbes de vastes territoires de Bosnie-Herzégovine.

D'autres membres de l'entreprise criminelle commune alléguée ont été mis en accusation par le Tribunal. Il s'agit notamment de Radovan Karadzic, ancien président de la Republika Srpska autoproclamée, chef du Parti démocratique serbe et commandant suprême de l'armée des Serbes de Bosnie, de Momcilo Krajisnik, ancien président de l'Assemblée des Serbes de Bosnie, de Biljana Plavsic, ancien membre de la présidence des Serbes de Bosnie, de Stanislav Galic et Radislav Krstic, deux généraux de l'armée des Serbes de Bosnie.