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Campagne pour accroître le nombre d'avocats arabes habilités à exercer devant la CPI

Campagne pour accroître le nombre d'avocats arabes habilités à exercer devant la CPI

Siège de la Cour pénale internationale à La Haye.
La Cour pénale internationale (CPI) a lancé jeudi à l'Université du Qatar à Doha une campagne destinée à accroître le nombre d'avocats arabes habilités à exercer dans le cadre de ses procédures et répondre ainsi aux besoins liés à l'engagement croissant de la Cour dans la région arabe, et aux enquêtes qu'elle mène actuellement au Soudan et en Libye.

Cette campagne intitulée « Appel aux avocats arabes » vise à inciter les avocats qualifiés de la région à intervenir dans les procédures engagées devant la CPI.

« Lorsqu'il s'agit d'affaires concernant des crimes commis dans cette région, il est logique que des avocats arabes interviennent pour représenter les suspects, les accusés ou les victimes devant la Cour », a dit la Greffière de la CPI, Silvana Arbia. Elle a ajouté que cet objectif était essentiel, non seulement pour la CPI mais aussi pour le développement de la justice pénale internationale, tout particulièrement au vu des récents événements survenus dans les pays arabes.

Le 16 mai dernier, le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a demandé aux juges de la Cour de délivrer des mandats d'arrêt à l'encontre du dirigeant libyen Mouammar Qadhafi, de son fils Saïf Al Islam Qadhafi et du chef des services de renseignement, Abdullah Al Sanousi, pour des crimes contre l'humanité qui auraient été commis en Libye. Au Soudan, dans la région du Darfour, la CPI suit actuellement trois affaires concernant cinq suspects.

À ce jour, les avocats arabes inscrits sur les listes de la CPI demeurent sous-représentés. Ils ne sont que 13 sur 395, tandis que les juristes sont 4 sur 109 inscrits.

Pour accroître cette proportion, la Cour mènera une campagne d'information en partenariat avec les associations professionnelles nationales. Cette campagne s'inscrit dans le prolongement de la campagne en Afrique, qui incite des avocates africaines qualifiées à demander à pouvoir exercer devant la Cour et qui rencontre un vif succès. Depuis son lancement en mai 2010, cette campagne a permis d'inscrire 40 avocates africaines sur les listes.