L'ONU préconise d'accentuer le rôle des Etats en Afrique pour favoriser la croissance

Le rapport note un taux de croissance encourageant et en augmentation pour l'Afrique, de 4,7% en 2010 et qui devrait s'élever à 5% en 2011. Mais il indique que cette croissance doit encore aboutir à une réduction significative du chômage. « Les taux de pauvreté et de chômage ainsi que le prix de la nourriture ont entraîné des tensions sociales et politiques dans des pays africains comme la Tunisie et l'Algérie », selon le rapport pour qui l'Afrique est encore loin d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.
L'étude insiste sur l'Etat qui devrait jouer un rôle plus visible dans la gestion économique. Elle précise que, depuis leur indépendance, la plupart des Etats africains n'ont pas réussi à atteindre une croissance économique soutenue et suggère que « la transformation réussie d'économies émergentes d'Asie et d'Amérique latine a été obtenue grâce à une intervention de l'Etat délibérée, basée sur un processus de planification organisé qui incluait la formulation de politiques de développement pertinentes, la mise à disposition de l'investissement requis et la création des institutions appropriées ».
Le rapport souligne que le rôle accru de l'Etat ne doit pas être construit en rejet de l'économie de marché ni signifier que le secteur privé doit cesser d'être un moteur de croissance économique.
Il conclut en citant le Malawi, comme un cas d'étude d'intervention réussie de l'Etat dans l'économie, permettant via des politiques ad-hoc à l'égard des fermiers de sortir d'une situation chronique de famine.