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Syrie : l'ONU exhorte à nouveau les autorités à cesser la répression

Syrie : l'ONU exhorte à nouveau les autorités à cesser la répression

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Alors que la répression continue contre des manifestants pacifiques en Syrie, notamment dans la ville de Deraa située au sud du pays, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a de nouveau exhorté mardi les autorités syriennes à immédiatement mettre un terme aux violences contre les civils.

« Je condamne totalement la violence continue contre les manifestants pacifiques, notamment l'utilisation de chars et de balles réelles qui ont tué et blessé des centaines de personnes », a déclaré mardi le Chef de l'ONU lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York, à l'issue de consultations à huis-clos avec le Conseil de sécurité.

« Les autorités syriennes ont l'obligation de protéger les civils et de respecter les droits de l'homme y compris la liberté d'expression et la liberté de rassemblement pacifique », a-t-il insisté.

Comme l'a souligné lundi la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, Ban Ki-moon plaide pour la mise en œuvre d'une enquête « indépendante, transparente et efficace » sur les récents événements.

« Je reste convaincu que seule l'organisation d'un dialogue inclusif et de véritables réformes peuvent répondre aux aspirations légitimes du peuple syrien et restaurer la paix et l'ordre social », a-t-il conclu.

Selon le Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) plus d'une centaines de personne ont été tuées dans le pays entre vendredi et dimanche. Au moins 76 manifestants ont été tués dans la seule journée de vendredi et 31 autres personnes ont été abattues dans sept villes différentes dans le pays.

Sur la situation au Yémen, Ban Ki-moon a encore une fois « appelé à mettre un terme aux violences contre les civils pacifiques ».

« Les problèmes du Yémen ne pourront être résolus qu'au travers d'un dialogue pacifique et inclusif. J'espère que les négociations entre le gouvernement et les autres parties vont aboutir à un accord acceptable pour tous », a dit Ban Ki-moon.

Le Chef de l'ONU s'est également exprimé sur la situation en Libye. Il a estimé que l'action du Conseil de sécurité avait « sauvé des vies » et que le régime avait perdu « sa légitimité et sa crédibilité ».

« Le peuple libyen veut définir son propre futur politique. Une chance doit lui être donnée pour le faire », a-t-il ajouté.

Il a rappelé que l'ONU avait installé une présence internationale à Tripoli et à Benghazi, fief des rebelles, afin d'acheminer l'aide humanitaire aux populations en danger. Dans le même temps l'ONU redouble d'efforts sur le front diplomatique pour obtenir un cessez-le-feu et une solution politique, a indiqué Ban Ki-moon. Vendredi, l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, M. Al Khatib, se rendra une nouvelle fois à Benghazi.